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| Le Complainte de Monsieur Ennui... [ Libre ] | |
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Invité Invité
| Sujet: Le Complainte de Monsieur Ennui... [ Libre ] Jeu 1 Mai - 12:18 | |
| Réveil matin 7h... Il ne fait pas beau de toute façon, pourquoi me lèverais-je ? Tentative vaine d'éteindre ce foutu machin qui sonne à m'en crever les tympans. Encore une fois, ce n'est qu'une fois tomber par terre qu'il se tut... J'avais encore la bouche pâteuse que je m'obligeais à parler.
« Putain, tu commences bien ta journée ma belle ! »
Avec lenteur je me redressais et m'appuyais contre le mur, les draps relevés jusqu'au menton.
* Demain sera sans doute meilleur * pensais-je.
Pour le moment, il me fallait lever mes fesses de ce lit qui sentait le neuf et la lessive à plein nez. Les draps glissèrent sur les courbes de mes hanches, révélant une nuisette en dentelle, encore un cadeau de ma "fausse" mère... J'enfilais un jean à la va-vite et me dirigeais vers la porte, quand je m'aperçu que je n'avais ni pris de petit-déjeuner, ni de portable et ni le matériel adéquat pour explorer Paris. Prenant mon courage à deux mains je décidais finalement d'aller prendre une douche et de prendre un café à mont parnasse, je me devais bien ça...
9h30... Il faut dire que j'ai pris une bonne demi-heure à redresser les quelques mèches folles de ma crinière de jais. C'est cette allure à la sauvage et ces yeux bleus-verts que jalousaient les autres femmes. Moi je me contentais de m'en amuser... Je finis de mettre mes baskets et empoigna mon sac rempli d'accessoires de dessin ainsi que mon carton à dessin sous le bras. Et la porte se referma sur cet appartement devenu presque inconnu.
« Merde ! Mon portable ! »
Carton à dessin sous le bras, gros sac gris plein à craquer sur l'épaule et cheveux au vent, je ne passais pas inaperçu, alors il ne manquait plus que je me mette à crier en pleine rue. Les passants observaient, ils étaient fascinés par ces yeux, attirés par ses lèvres, envoûtés par cette chevelure ondulante et tout de suite dérouté par ce léger débardeur gris pâle qui ne laissait qu'à peine entrevoir mes formes. C'est ce qui faisait tout mon charme... Les hommes ne pouvaient s'empêcher de tourner la tête et les femmes de la détourner, jalouse. Les ballades de ce genre étaient mes préférées. Indifférente à ce qui se passait autour de moi, je fixai ma montre, 9h49... Si je me dépêchais, je pourrais arriver au café à 10h et boire un café tranquillement. A 10h40 je pourrais partir en direction du Louvre et reprendre le dessin. Seulement voilà, quand tout est planifié à la minute près, je ne supporte pas... J'irais donc au café et en repartirais quand l'heure sera venue...
Il était à peine 10h quand je franchis la porte du café. Comme je l'aurais deviné, tous les regards se tournèrent vers moi. Certains n'osaient pas regarder, ceux-là étaient restés le nez dans leurs cafés. Mes yeux émeraudes s'arrêtèrent sur une petite table de deux personnes vide près d'une grande fenêtre.
« C'est parfait... » Murmurais-je, un sourire aux lèvres.
Je m'installais à cette même table et déposais tout mon attirail près de ma chaise. Bref soupir, la vie devenait de plus en plus monotone. Je restais un moment les yeux river sur l'immensité de cette ville. Je n'entendis même pas le serveur me dire d'une voix peu assurée :
« Bonjour mademoiselle... Que puis-je vous servir ? »
Je restais un moment interdite, je sentais que ce serveur n'était pas très à l'aise, ce qui me fit décrocher un sourire moqueur.
« Juste un café... » ai-je répondu tout en gardant ce mystérieux sourire.
Je joignis mes mains sur la table une fois que le serveur fût parti. Je repensais à ma journée d'hier. Pas fameuse...
* Pour changer... Ta vie est vraiment emmerdante chérie... *
L'habitude de me parler toute seule est apparu pendant mes années sanglantes. Depuis, je n'ai pas réussi à l'éliminer. Ce qui n'est justement pas dans mes habitudes... Le serveur revînt avec un café fumant. Il me jeta un regard en coin et détala aussi vite qu'il était venu. Je soupirais, sa vie non plus ne devait pas être fameuse... Entre deux gorgées de café bouillant, j'observais la ville par l'immense fenêtre. Ce flux et reflux de gens pressés m'avais toujours un peu fascinés. Les gens ne cessaient jamais de courir, perdant du temps alors qu'ils croient en gagner... Pathétique.
* Depuis quand te prends-tu pour une "originale" ? *
Grand silence... Je n'étais finalement aussi confiante que je le laisse bien croire. Je fermais les yeux deux minutes, le temps de me vider l'esprit. J'avais une soudaine envie de fumer une cigarette. Je n'en fume que très rarement, mais ça me relax vraiment... Ma main se mit à longer le borde de la table, galoper vers la tasse de café brûlante et empoigna celle-ci. Je réprimais une grimace de douleur lorsque le café plongea dans mon gosier. Ce café était vraiment dégueulasse... et trop chaud.
Un vieux entra en fracas dans le café. Son odeur de rat mouillé vînt chatouiller les narines des plus fins. J'étais surtout impressionnée par sa carrure, elle n'était pas... humaine ? Serait-ce ça les fameux "hybrides" dont tout le monde parle ? Quoi qu'il en soit, je ne lui accordais aucun regards de plus, car il déguerpit aussi vite qu'il était venu... Un homme à la mine décrépie se leva d'un bond et se mit à crier :
« C'est inadmissible ! Comment laisse t-on entrer ce genre de personne ?! »
Beaucoup de gens acquiescèrent, d'autres se levèrent et partirent, dérangés par son cri. Je lui jetais un coup d'oeil, il ne devait pas encore avoir la quarantaine.
« Quel con de se faire remarquer comme ça... »
Il y eut un bref silence glacial, puis, l'homme s'avança vers moi, d'une démarche furieuse.
« Pardon mademoiselle ?! Je n'ai pas bien entendu ! Ne trouvez-vous pas cela inadmissible qu'un énergumène de son espèce entre de cette façon ici ?! » me cracha t-il de son haleine puant le café.
Je mis un moment à comprendre que je venais de penser à voix haute, mais c'était aussi dans mes habitudes. Pas du tout impressionnée par cet homme, je levais les yeux vers son visage anguleux et lui répondit avec un calme qui, visiblement, le troubla :
« Pas du tout... On aurait pût vous virer, vous aussi, parce que vous dérangez les gens en gueulant, non ? »
L'homme se crispa et s'apprêta à répliquer, puis battît en retraite, se rasseyant en se faisant tout petit. Assez contente de m'être débarrassée de ce con, je m'avachis sur ma chaise et leva les yeux vers le plafond. Les courbes fines du papier peint me rappeler étrangement celles qui faisaient l'angle de ma salle de bain. Je décrochai un sourire, décidément, je devenais moi-même pathétique à souhait... |
| | | Bingo Tueuse tapie dans l'ombre
Nombre de messages : 74 Age : 34 Localisation : Derrière sa lunette, le doigt sur la gâchette. Race : Hybride Date d'inscription : 14/09/2007
| Sujet: Re: Le Complainte de Monsieur Ennui... [ Libre ] Sam 3 Mai - 11:41 | |
| J'entrai dans le café d'un pas tranquille et allai m'asseoir à ma table habituelle, celle qui était tout au fond de la salle. De là, je pouvais voir tout le monde sans être trop visible. La serveuse arriva. je commadai un café serré et attendis qu'elle soit loin avant de poser mon attaché-case sur la table et de l'ourvris de façon à ce que personne ne voie ce qu'elle contenait. A l'intérieur, des dossiers en carton côtoyaient un petit Beretta à silencieux, un fusil à lunette 22. long rifle replié et mon cher colt 45 plaqué argent. Cette malette était ma dernière acquisition. Elle permettait de dissimuler des armes à n'importe quel détecteur de métaux. Je pris le dossier à couverture verte et refermai la malette. J'ouvris le dossier sur la table et en étalai le contenu sur la table. Toutes les informations sur ma prochaine cible. Alors que je relisais tout ça, un vieil homme entra dans le café. de là où j'étais, je ne pouvais pas sentir son odeur, mais ce devait être un hybride, car plusieurs personnes murmurèrent et se plaignirent. Un homme se leva même pour déclarer d'une voix forte: « C'est inadmissible ! Comment laisse t-on entrer ce genre de personne ?! » J'avais lâché mon dossier. C'était ma cible. Son meurtre avait été commandité par un de mes frères hybrides (j'avais donc accepté de travailler à moitié-prix), et maintenant je comprenais pourquoi. L'homme se fit casser par une jeune femme, pendant ce temps j'échafaudai mon plan. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver la façon dont cet homme allait mourir. La seule condition fixée par le client était qu'il souffre, il souffrirait. J'entrouvris ma malette et en sortit un petit flacon. Puis je me levai et marchai en direction de l'entrée. Je passai un epremière fois devant la table de ma cible pour le repérage. Arrivée à l'entrée, je prétextai regarder les cartes postales gratuites qui étaient à disposition. J'en pris une qui me paraîssait belle et fis demi-tour. Au passage, je heurtai la table de ma victime. "Faites attention !" hurla-t-il. Je m'excusai d'un air faussement désolé et retournai à ma place. Je remis le flacon vide à sa place et obsevai l'homme. Il but une gorgée de son café et, quelques minutes plus tard, commença à se tordre de douleur en se tenant le ventre. Il tomba à terre en hurlant, les yeux révulsés. Il roula sur le sol avant de se mettre sur le dos. Son corps se crispa de sorte à ce que seuls ses talons et sa tête touchent le sol pendant trois secondes. Puis il retomba comme une poupée, mort. J'avais utilisé un dérivé du venin de cobra, mortel et totalement indécelable. On croirait à une crise cardiaque. Les gens se ruaient autour du corps. Je payai mon café et m'apprêtai à partir. Mais alors que je me levais, je vis que ma montre était arrêtée. Or, la montre d'un tueur à gages devait toujours être pile à l'heure. je me dirigeai vers la fille qui avait répondu à l'homme. Elle avait du cran, j'aimais ça. "Excusez-moi, vous avez l'heure ?" | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Complainte de Monsieur Ennui... [ Libre ] Jeu 15 Mai - 13:40 | |
| Je fis basculé ma tête vers l'arrière. Adossé à la chaise des bruits me sortirent de mon ivresse mélancolique... « Faites attention ! » Lentement, je relevai la tête. Une femme, qui semblait d'ailleurs plutôt jolie, bouscula le même homme qui avait gueuler tout à l'heure. Elle fit semblant de s'excuser et ce qu'elle fit ensuite attira mon regard émeraude. Il est vrai que j'aime à m'inventer ce genre d'histoires, mais il me semblait que cette jeune femme venait de verser quelque chose dans le verre de l'inconnu grognon. D'un air faussement désolé elle repartie et je la vis s'avancer vers moi. Elle devait à penser que j'avais vu ce qu'elle avait mis dans le verre de l'homme, mais sa question m'ôta un sourire faussement sympathique.« Excusez-moi, vous avez l'heure ? » * Pour sûr que je l'ai... Dis-moi juste si tu veux que je te mentes... * Alors que j'allais lui répondre, l'homme s'écroula. Une coïncidence qui n'en était pas une. Mais je savais que personne n'avait vu ce que cette fille avait fait, il fallait avouer que je regardais beaucoup, et que je ne me melai pas que de ce qui me regardait. Pendant un moment, seul les battements de mes paupières et le soulèvement mécanique de ma poitrine indiquait que j'étais bel et bien vivante. Je me decidai enfin à m'affesser sur mon coude, celui-ci posé sur la table.« Oui, bien sûr... » Peu hésitante, je jetai un oeil à l'homme qui s'était soudainement écrouler. Je n'avais même pas pris la peine de m'affoler, j'étais restée calme, voir indifférente. * Tu restes indifférente à tout de toute façon... * Indifférente était le mot, j'avais toujours les yeux fixer sur cette femme à la démarche féline. Ce n'était pas qu'elle m'interesser, je voulais absolument savoir ce qui l'avait poussé à faire une telle chose... Mais il faut avouer que la curiosité est aussi un de mes grands défauts.« Mais cet homme, vous vous amusez souvent à empoisonné les clients de café ? » J'avais décroché un sourire ironique sur mes lèvres rosés. Je ne préférais pas savoir pourquoi elle avait fait une telle chose, mais surtout comment... Elle devait être très bien payé, jamais je ne tuerais des gens pour mon seul plaisir... Quoique.* Tuer... Ou mourir... Ça sonne joliement non ? * De mon autre main, je bus une gorgée de café et attendit calmement la réponse de la jeune femme, tout en pensant qu'il était déjà 10h48 et qu'à cette heure, je devrais être au Louvres, une feuille sous le nez et un crayon dans la main... |
| | | Bingo Tueuse tapie dans l'ombre
Nombre de messages : 74 Age : 34 Localisation : Derrière sa lunette, le doigt sur la gâchette. Race : Hybride Date d'inscription : 14/09/2007
| Sujet: Re: Le Complainte de Monsieur Ennui... [ Libre ] Ven 16 Mai - 4:55 | |
| Je hochai la tête et m'assis en face de cette fille. J'entrouvris ma malette, en sortis le Beretta à silencieux et le cachai sous mon imperméable. Ainsi, je la braquai sans être vue de quiconque, sauf d'elle qui devait bien remarquer la bosse sous le tissu.
"Je ne sais pas précisément ce que vous avez vu, mais fous feriez mieux de l'oublier. ce serait dans notre intérêt commun que vous oubliez tout ce qu'il s'est passé ici. Ce type est mort d'une crise cardiaque, vous ne m'avez jamais vue. Au moindre geste suspect vous n'aurez même pas le temps de le regretter"
Mine de rien, c'était tout de même la deuxième fois ce mois-ci que j'étais dans cette situation. la première fois, ça s'était plutôt bien dértoulé, pourquoi cette fois-ci serait-elle différente ?
"Donnez-moi votre portefeuille. Tout de suite." | |
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