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 Un dîner rocambolesque [pv Sophie]

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Nathanial Odescalchi

Nathanial Odescalchi


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MessageSujet: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeJeu 10 Avr - 21:06

Je suis pourtant charmant, bien éduqué, galant et nullement prétentieux, orgueilleux ou vaniteux. Non. Je suis un être agréable et poli, courtois et intentionné. D’apparence, Maître Raquel a déclaré n’avoir vu que très peu d’hommes de mon charisme et de ma beauté dans toute sa longue existence. Ce petit compliment me comble de joie, mais cette joie est vite éteinte en compagnie de Sophie DuRocher. Aussi insensible à mes charmes et à ma gentillesse qu’un rocher inébranlable. Cruelle femme au regard froid, au menton dressé vers les cieux avec la fierté d’une femme en pleine possession d’elle-même. Cruelle femme. Cruelle femme.

-Vous êtes, ma foi, une femme bien occupée, Sophie. Je n’aurais jamais cru possible qu’une personne puisse faire autant de travail en une semaine.

Concentrée sur la carte des menus, Sophie DuRocher me lance un vague coup d’œil désintéressé et ne se donne pas la peine de me répondre, plutôt marmonne-t-elle pour elle-même en lisant la liste de mets suggérés. Soupirant, je reprends mon inspection à la recherche de viande saignante. Ayant omis de me nourrir de sang chaud ce matin – je peaufinais le plan parfait pour attraper madame DuRocher par le collet -, je meure d’envie d’un bon steak rouge vif. Ah…Cette Sophie DuRocher est l’une de ces femmes que l’on retrouver rarement, fort heureusement sinon la race masculine diminuerait de manière ahurissante. Aussi raide qu’un piquet, elle est un amoncellement de nœuds tendus, de muscles crispés en permanence. Surtout ces derniers jours.

-Je ne suis pas aussi fragile, rétorque-t-elle après un long moment.

La lumière seule connaît le niveau de difficulté auquel j’ai dû me frotter depuis plus d’un mois. Empli d’illusions, je croyais vivement que Sophie viendrait dîner avec moi, mais plus les jours s’écoulaient, plus mes espoirs s’anéantissaient et plus je m’entêtais. Alors, je me dirigeais souvent vers son bureau, mais celui-ci était vide. Dès que je retraçais une tête blonde et bouclée dans le flot d’avocats déambulant dans l’établissement, je me précipitais vers cette femme qui avait disparu. Parfois, j’assistais à ses procès pour l’admirer en silence ou encore pour profiter de ce moment pour m’approcher d’elle. Par contre, mon horaire ne s’agençait mal avec le sien et donc je ne pouvais la voir souvent. J’ai laissé des messages sur son bureau, mais elle ne m’a jamais répondu. Jusqu’à ce matin où je l’ai attrapée sur l’heure du dîner en l’obligeant à me suivre sans faire d’histoires. Personnellement, je crois qu’elle m’en veut, car elle boude depuis que je l’ai mise de force dans la voiture. Il n’y a aucune connotation sexuelle dans cette dernière phrase.

-Ce n’est pas ce que je voulais dire, je m’excuse en inclinant la nuque. Seulement, pour une personne mariée avec à la charge des enfants, vous faites beaucoup de travail. Vous êtes surprenante.

-Mes enfants n’ont plus besoin de moi, pas plus que mon mari, tranche-t-elle sur un ton cinglant.

J’hoche la tête, mal à l’aise. Qu’ai-je fait pour mériter autant de rancœur ?

-Êtes-vous encore en colère contre moi, Sophie ?
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Sophie
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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeMer 16 Avr - 6:34

Je ne peux m'empêcher de considérer cet homme pourtant distingué et intelligent de grosse brute épaisse. Il m'a attrapée quand je m'y attendais le moins pour m'enfoncer dans la voiture. Je lui ai dit que j'allais le poursuivre pour harcèlement, puis il a dit qu'il était capable de témoigner en affirmant le contraire, et qu'il n'aurait même pas de difficulté à gagner contre un gamine capricieuse. Cette phrase ayant piqué mon amour propre, je suis restée sagement assise à l'arrière de la voiture qui nous a conduits dans un magnifique restaurant du quartier de l'Opéra, pas très loin de nos bureaux.

La question qu'il me pose me laisse trop d'ouvertures. Je pourrais lui affirmer que oui, renfermer mon assiette sur sa tête et partir. Cela pourrait faire son effet, mais cela ressemble plus à un acte que ma fille pourrait commettre, et, de plus, il me manquerait un accessoire : je ne croasse pas comme un corbeau, moi ! Je pourrais lui dire que oui, et rester froide pendant tout le repas, lui sortant ce cliché de la gente féminine : «Si vous ne savez pas pourquoi, ce n'est pas à moi de vous le dire !» Mais je ne ferai pas ça. Ce repas m'est payé, je ne vais pas cracher dessus, ni sur la personne qui me l'offre. Bon, c'est surtout parce qu'il m'a traitée de gamine capricieuse, et que je ne veux surtout pas lui donner raison, à ce piètre enjôleur.

-Non, maître Odescalchi, je dis en prenant doucement ma coupe entre mes doigts, sachant pertinemment que si je bois plus que cette coupe, je ne pourrai pas vraiment retourner au bureau après. Je ne suis pas en colère. Je suis irritée. Vous qui semblez avoir tant de connaissances sur les femmes, vous devriez l'avoir remarqué.

-Je n'ai jamais dit que j'avais … s'offusque-t-il.

Je bois une gorgée de vin, longue, mon regard posé sur ce pauvre homme qui a commis l'erreur d'inviter à dîner une femme mariée, une avocate respectable qui est loin d'avoir du temps à consacrer à sa vie sociale.

-Pourtant ça se voit dans votre façon de toutes les faire tomber à vos pieds. Qu'est-ce que ça vous fait que je vous résiste ? Vous ne devez pas en avoir l'habitude, n'est-ce pas.

Il hoche la tête, toutefois, il reste un peu choqué, je le vois bien. Je le prends pour un Dom Juan, et je sais que c'est vrai. Il les séduit, puis il en courtise une autre. C'est ce genre d'homme, je le sens. Et quand je m'approche trop de lui – ma chaise est loin d'être collée à la table – je ressens cette maudite attirance que je n'arrive pas à m'expliquer.

-Je suis une femme mariée Nathan ! Vous voyez cet anneau ? je dis en lui brandissant ma main sous le nez. Il veut dire que je suis prise et que je n'ai rien à offrir, absolument rien, à personne !

-Mais vous n'êtes pas heureuse dans votre ménage, dit-il.

Quoi ? Il a eu le culot de me dire ça ? À moi ? Je vide ma coupe, en demande une autre au serveur, et je la pose brutalement sur la table, tachant un peu la nappe de taches rougeâtres.

-Et qu'est-ce qui vous fait dire ça, monsieur le grand séducteur de ces dames ? j'aboie.
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Nathanial Odescalchi

Nathanial Odescalchi


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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeMer 14 Mai - 11:13

-C’est assez simple, je commence en sirotant le vin.

Sophie, plus qu’agacée, voire peut-être même outrée de mon impudence, me jette un coup d’œil haineux alors qu’elle fait mine d’observer le jeune serveur remplir sa coupe. Sous sa requête, on lui apporte une bouteille de vin rouge, un bon cru, que l’on dépose devant elle. Madame Durocher m’ordonne de commencer mes explications d’un geste brusque de la main alors qu’elle vide sa coupe en quelques gorgées comme s’il s’agissait d’eau ou d’un simple jus.

-Eh bien, selon mes observations vous…

-Vous m’observez ?! s’époumone Sophie, les joues rouges de frustration.

-Madame Durocher, nous ne sommes pas dans un tribunal, veillez, je vous en prie, ne point m’interrompre lorsque je prends la parole. Cela est offusquant.

Sophie éclate de rire et se verse un troisième verre de vin. Quant à moi, je vois d’un bien mauvais œil cette façon de se désaltérer aussi rapidement. Le vin est un fin breuvage que l’on doit goûter timidement et apprécier son goût alcoolisé. C’est un peu comme l’intimité d’une femme. S’abreuver tout doucement, se remplir d’une essence divine et immortaliser ce moment en prenant tout son temps. Je m’hérisse de voir cette femme aussi respectable boire autant maintenant.

-Ah oui ? Alors allez-y, je vous écoute, Maître Odescalchi.

-Oui, je réponds en hochant la tête. Je présume que vous êtes malheureuse dans votre mariage puisque vous vous noyez dans l’alcool.

Je risque un coup d’œil vers la bouteille à moitié pleine puis sur la coupe que tient Sophie entre ses doigts. Celle-ci ouvre la bouche pour répliquer, toise le verre entre ses mains, le dépose et renifle avec dédain. Elle croise ses mains sur la table et me demande de continuer, arborant un sourire mauvais. La partie lucide et réfléchie de mon cerveau m’avertit que cette journée sera peut-être ma dernière étant donné que ma collègue semble sur le point de brandir un couteau aiguisé et de me le loger en plein cœur. Oh les femmes sont de redoutables guerrières, contrariez-en une et vous subirez les pires tourments de l’humanité. Un peu comme Maître Raquel avec sa comtesse. Il a souffert, le pauvre homme.

-Ensuite, vous travaillez un minimum de soixante heures par semaine.

-Je ne vois pas ce qui prouve que je suis malheureuse, rétorque froidement Sophie en crispant ses doigts sur la nappe.

Je claque ma langue contre mon palais, découragé.

-Une femme heureuse ferait en sorte de rejoindre sa famille le soir et la fin de semaine. Une femme heureuse rirait, sourirait et profiterait de la vie. Vous, vous plongez corps et âme dans votre travail afin d’éviter, de vous éloigner de quelque chose. Qu’est-ce que vous fuyez comme ça, Sophie ?
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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeDim 18 Mai - 10:57

J'ai pour manda, dans ma vie personnelle, de ne jamais divulguer la moindre information. J'ai pour habitude que les gens me respectent tellement qu'ils n'osent même pas penser à l'idée de me questionner sur ma vie en dehors du bureau. De toute façon, je n'ai pas de vie, en dehors de mon travail. Nathan a dit que je travaillais un minimum de soixante heures par semaine, mais il n'a pas idée du nombre d'heures véritable que je passe à travailler. Je quitte la maison à six heures le matin, pour aller déjeuner dans un petit café, ou alors je n'ai pas faim, et je me contente de laisser tourner la voiture un peu partout en ville en attendant que le bureau ouvre. Une fois au travail, je m'enfonce dans les dossiers, et je ne prends pas de pause avant la fermeture, c'est-à-dire pas avant dix huit heures. De plus, je ne prends pas de jours de congé, donc je me trouve là sept jours sur sept, pour un minimum de 80 heures par semaine. Je profite aussi des jours où nous fermons plus tard, pour rester parfois jusqu'à 22 heures et ne rentrer chez moi que pour manger un morceau et terminer de classer mes dossiers. Ensuite, je lis, si j'en ai la force, et je me couche, pour ne m'endormir que vers une ou deux heures du matin. Mais ça je ne le dirai pas à Nathan. Il croit que je prends mes congés en même temps que lui. Il ferait une crise s'il apprenait que je bosse sept jours sur sept.

Je regarde la coupe de vin que j'ai poussé au centre de la table pour ne plus y toucher. J'ai soudainement très envie d'attraper la bouteille et de la casser sur la tête de Nathan pour m'enfuir. Le fait est que si je m'enfuie, c'est chez moi que je dois aller, et je n'en ai pas du tout l'envie. Je soupire, croise les bras sous ma poitrine et toise mon collègue durant un long moment.

-Si je fuyais quelque chose, et ce n'est pas le cas bien sûr, cela ne vous regarderait pas le moins du monde. Est-ce que je m'interroge sur vous, moi ? Est-ce que je vous bombarde de questions indiscrètes ?

Nathan a un drôle de haussement de sourcil et fait à nouveau claquer sa langue dans sa bouche.

-Vous ne vous posez aucune question sur moi ? demande-t-il.

Je fais non de la tête. Aucune question.

-Non ? Alors pourquoi avez-vous demandé aux responsables des archives parisiennes de trouver tout ce qu'ils ont sur moi ?

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive tellement je suis surprise. Comment a-t-il pu être mis au courant d'une telle chose. Je bafouille un peu, essayant d'expliquer que ce n'est qu'un examen de routine avec les nouveaux arrivants dans le cabinet mais, visiblement, il n'y croit pas. Et avec raison. Si j'ai décidé de fouiller dans son passé, c'est bien évidemment pour mon propre compte. Je n'arrive pas à sentir ce jeune surdoué du barreau. Je sais, je sens qu'il cache quelque chose. Il ne peut pas sortir tout juste de l'Université et me supplanter sur mon territoire. Il ne le peut tout simplement pas.

-Auriez-vous un complexe de supériorité, Sophie ? me demande-t-il juste après que je lui aie dit cela, un léger sourire sur ses lèvres de charmeur du dimanche.

-Complexe de supériorité ? Non, je ne crois pas. Mais ce travail est la seule chose dans laquelle j'excelle ! De savoir que je suis la meilleure m'a toujours rassurée quant à ma valeur, et vous, maintenant, alors que vous avez encore la couche aux fesses, vous venez me voler mon seul point fort ! C'est cela que je ne supporte pas.

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Nathanial Odescalchi

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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeLun 16 Juin - 21:46

Cette femme m’attriste. Pourtant je ne ressens aucune pitié à son égard parce que je sais pertinemment qu’elle n’éprouverait aucune crainte de me piétiner sauvagement s’il elle parvenait à l’apprendre. Non, aucune pitié. Autant parce que j’y suis obligé et habitué avec mon maître puisque ce dernier ne connait point le goût acerbe de la commisération. Non, Raquel, mon noble seigneur, ne me permettait pas que je m’afflige de sentiments négatifs et peu utiles. De son avis, il n’y a que la haine, la douleur et le plaisir qui existent en ce monde. Cependant, du côté de Sophie, je soupçonne qu’elle se réfugie derrière les colonnes de dossiers afin d’éviter de confronter la réalité dans toute sa cruauté et sa perversité. Et quand elle se redressera enfin, elle devra dévier les nombreux obstacles et se résigner à subir les conséquences de son inaction. C’est une femme, je crois, qui a beaucoup souffert, mais j’aimerais apprendre et partager ses souffrances, pouvoir l’épauler, la consoler, rallier mes forces aux siennes. J’aimerais pouvoir épingler un sourire enjoué et chaleureux sur ses lèvres pincées et rigides qui me fascinent.

Non, c’est vrai, tout à fait vrai. On se demande sans doute pourquoi mes yeux se portent indubitablement sur cette femme mariée, mère de deux enfants dont l’une est la favorite de Raquel, femme acariâtre et froide qui ne laisse transpercer rien outre sa mauvaise humeur. Seulement, j’aime l’éclat de ses beaux yeux bleus, ainsi que le teint d’ivoire de sa radieuse peau et ses lèvres vermeilles et délicates. Il y a aussi ses grandes mains effilées, son corps élancé, mais ferme et joliment bien découpé, puis cette chevelure blonde. C’est une belle femme mûre, toujours décemment vêtue avec une élégance propre aux nobles gens. Tout le contraire de sa bruyante fille que j’ai croisé l’autre jour.

-Je ne vois pas pourquoi vous dites que votre travail est votre seul point fort, Sophie, je réponds en toute honnêteté. Il y a sûrement d’autres talents chez vous.

Mon interlocutrice se moque par un ricanement blessant. Je l’observe tranquillement tout en m’endurcissant le cœur avant que l’attaque ne me foudroie de plein fouet. Et puis, elle se verse une nouvelle fois du vin dans sa coupe, coupe qu’elle pose près de ses lèvres tandis que son regard semble songeur et lointain. Ce qu’elle est belle dans cette pose de méditation profonde.

-J’ai échoué. Ma vie n’est qu’un ramassis d’échecs.

-Ne dites pas ça, Sophie. Vous avez accompli de grandes choses selon les dires de vos collègues et vous devriez être fière de vous.

Sophie secoue vivement la tête tout en avalant plusieurs lampées de son vin, vin qui disparait vite de la bouteille. Puis, elle redresse ses grands yeux humides dans ma direction et je me sens défaillir légèrement, par chance que je suis déjà assis sinon je me serais écroulé sur le sol. Comme j’ai envie de lui presser une main entre les miennes et de lui souffler des paroles apaisantes.

-J’ai un mari qui me trompe, un fils qui me nargue, une fille qui me hait.

L’ambiance s’en vient aux confidences, seulement je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’expose ses problèmes familiaux aussi rapidement. Puis, je lorgne vers la bouteille de vin, vide.
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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeMar 24 Juin - 13:18

Mes yeux se posent sur la bouteille de vin – vidée par mes soins – en même temps que ceux de Nathan. Je hoquète. Est-ce qu'il ne m'a pas aidée un tout petit peu pour la vider ? N'est-ce pas là sa première coupe de vin de la soirée qu'il tient, pas encore vide ? Alors que moi j'aurais vidé cette bouteille à moi toute seule ? Vraiment toute seule ? Je baisse les yeux, soudainement honteuse, et pousse un profond soupire. Si je ne veux pas faire de gaffe, et lui lancer autre sornettes à la tête comme de quoi mon mari est un salaud, je serais mieux de m'en aller immédiatement. Enfin, ce ne sont pas des sornettes, car mon mari est effectivement un salopard, mais ce ne sont pas les affaires de cet homme qui ne voulait rien de plus que de dîner avec moi. Je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool. Je me souviens que la dernière fois que j'ai bu, c'était la dernière fois que j'ai fait l'amour avec mon mari. C'est il y a très longtemps de cela, une vingtaine d'années, sans doute. J'avais cette habitude, après l'amour, de me verser une coupe d'un bon vin et de m'allumer une cigarette légère. Cigarette, sexe et alcool, un mélange merveilleux, dont j'ai pas mal oublié le goût depuis …

La pièce tourne légèrement autour de moi, et je crois, par moments, que Nathan a une tête beaucoup plus large que la dernière fois où je l'ai vu. Je ferme les yeux, essaie de me retrouver, mais quand je les ouvre à nouveau, ma vision est encore plus floue, comme si ce moment où j'avais quitté le monde des yeux, il en avait profité pour se déplacer et me mettre le cœur à l'envers. Je mets un certain temps à réaliser que la main de Nathan s'est posée sur la mienne, et je mets encore plus de temps à me souvenir qu'en temps normal – sobre, quoi ! – je l'aurais repoussée bien avant. Agacée, je secoue la main, mais ce geste brusque et gauche n'a pour effet que de m'étourdir encore plus.

-Nathan … je murmure, la voix plutôt incertaine.

C'est un oui plein d'attention et de désir d'aider qu'il me sert pour réponse. Je souris. C'est agréable de voir que le monde n'est pas peuplé que par des imbéciles machos et … n'est-ce par l'opinion que j'avais de lui quelques heures plus tôt, alors qu'il s'acharnait à me faire accepter son invitation ?

-Vous … Vous pourriez me reconduire à ma voiture ?

-Nous sommes venus avec la mienne … Votre voiture est toujours au bureau.

-Conduisez-moi au bureau, alors. Je ne me sens pas très bien … j'aimerais rentrer chez moi et dormir jusqu'à dimanche.

Nathan rit un peu, mais me signale que je ne suis pas en état de conduire. Je le foudroie du regard, menaçant malgré l'alcool qui brille dans celui-ci. Mon accompagnateur s'empresse de lever le bras pour demander qu'on lui porte l'addition, persistant à me sermonner sur ma capacité de conduite réduite après ce que je viens d'avaler.

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Nathanial Odescalchi

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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 19:54

C’est si dommage. Tellement dommage que cette charmante et sauvage femme ait consommé autant de vin en peu temps et ainsi, réduire à néant notre rendez-vous. C’est aussi en m’interrogeant sérieusement que je paie l’addition au serveur, lui offrant un pourboire plus de respectable tout en lui prodiguant des excuses pour cette subite fuite imprévue. Ma compagne ne sent pas bien, elle travaille beaucoup trop, elle est épuisée. Le jeune homme me sourit, accepte mes excuses avec des hochements de tête. Je lui promets de revenir goûter à leurs mets.

Sophie dans les bras, l’esprit songeur, je quitte le restaurant tout en évitant les gifles moelles de l’avocate qui, visiblement choquée de mon audace, vocifère de sombres et sanglantes malédictions à mon intention, prétextant que une femme de sa condition ne devrait pas être trimballée de cette façon devant public. Seulement, elle ne semble pas comprendre que mes actes sont étroitement liés avec sa santé présente. Madame a vidé la bouteille de vin, madame, au lieu de marche, zigzague tout en marmottant un déluge de paroles confuses. Parfois elle m’insulte, à d’autres reprises, elle peste et par moments, elle prononce des mots inintelligibles.

-Je crois que vous devriez retourner chez vous, Sophie. Vous n’êtes pas en état pour compléter des dossiers cet après-midi. Je vais donc vous reconduire à votre demeure.

-No…Non ! s’exclame-t-elle en brandissant un doigt. Je suis en…Je peux faire…le dossier…Mais lâchez-moi !

Fougueuse, elle frappe ma pauvre tête à l’aide de sa lourde sacoche avec autant de véhémence qu’un guerrier en colère. Grimaçant, je la remets sur ses pieds, elle vacille dangereusement, refuse mon aide, m’écarte de son chemin et avance seule au milieu du stationnement jusqu’à une voiture verte où elle s’immobilise. Alors, elle pivote ses petits yeux plissés dans ma direction et me fait un brusque geste de la tête.

-Vous venez ? me dit-elle avec une voix lointaine qui se veut autoritaire. Nous n’avons pas toute la journée !

Je toussote, me racle la gorge, adresse un indulgent sourire à Sophie et lui annonce innocemment que la voiture verte ne m’appartient pas, mais la mienne est plutôt l’argentée au fond à droite. Elle renifle avec dédain, comme si j’avais commis une faute en la corrigeant et s’élance d’une démarche incertaine et titubante en direction de mon automobile. Je cours jusqu’à elle, lui attrape un bras pour la soutenir qu’elle retire d’un coup sec en me fusillant des regards venimeux et outrés. Ah les femmes, on ne sait jamais pourquoi elles sont outragées. Un véritable mystère. Un instant elles sont douces et paisibles, la seconde d’après elles mordent et persifflent. Un peu comme cette Ida, je relève, songeur.

-Je vais sur le champ vous reconduire, Madame, je dis en toute modestie.

-Non, je retourne au boulot.

Ah, les femmes. Je comprends mon maître de s’éloigner de ces créatures.
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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:09

Je ne sais plus comment il a réussi à m'embarquer dans sa voiture, toujours est-il que je me retrouve sur le siège avant, la vitre baissée au cas où mon estomac se retournerait contre moi, les bras croisés sur la poitrine, le regard fixé sur la route – bien que celle-ci, sinueuse, n'aide pas vraiment mon estomac à se débarbouiller – butée dans un silence de plomb. L'atmosphère est tendue, et je soupire à de nombreuses reprises pour marquer mon mécontentement à l'homme qui m'accompagne. Si je peux toujours l'appeler homme ! Un homme ne se conduirait pas de la sorte avec une dame. Un homme normal ne serait pas assez suicidaire pour dicter à Sophie Durocher la conduite à adopter.

-Ce n'est pas le chemin du bureau ! je m'exclame soudainement en voyait des noms de rue que nous n'avons pas empruntées à l'aller mais que Nathan utilise pour le retour.

Il hoche la tête, garde le silence et moi je me retiens pour lui dire qu'il est un véritable emmerdeur. Ce n'est pas un langage qui sied à une femme distinguée, avocate, qui plus est et qui est donc reconnue pour avoir un langage impeccable. Je me contente de fermer les yeux, essayant de faire passer un haut-le-cœur plutôt puissant, décidant que la route est trop dangereuse à regarder dans mon état. Je voudrais demander où nous nous dirigeons, mais j'ai peur d'ouvrir la bouche. Et je ne veux pas non plus ouvrir les yeux. Ce n'est pas que Nathan conduise vite – bien qu'un peu trop à mon goût quand même – mais je ne veux pas voir le chemin. Toutefois, après quelques minutes de ce silence pesant, j'ouvre les yeux, pour les écarquiller.

-Mais c'est … C'est la rue où je vis …

Nouveau hochement de tête de la part de Nathan. Je voudrais le frapper, le mutiler ici et maintenant, lui arracher sa belle gueule de tombeur qui me fait perdre la tête quand je me trouve trop près de lui. Je voudrais lui faire regretter ses belles tournures de phrases enjoliveuses. Mais je ne veux pas que nous fassions un accident.

-Ramenez moi au bureau ! Je ne veux pas aller chez moi !

Alors que j'élève la main pour le frapper derrière la tête – je profitais de ce qu'il stationnait la voiture dans l'entrée – il me saisit le poignet et tourne un visage décidé et un peu furieux dans ma direction. La dernière fois qu'on m'a regardée de la sorte, c'était une Sœur, à l'école primaire, qui me grondait toujours parce que mes ongles n'étaient pas parfaitement propres. Au rappel de ce regard de "je ne plaisante pas" je me tasse sur mon siège. Cette sœur avait la sale habitude de me donner des coups de règle sur les doigts quand je parlais trop ou me montrais impertinente. La crainte absurde que Nathan ne me frappe avec une règle vient me prendre aux tripes et je me tais.

-Vous n'êtes pas en état de retourner au travail, dit-il en détachant avec soin toutes ses syllabes.

Je hoche la tête, docile. C'est l'alcool. Forcément. Et le souvenir de cette satanée maitresse d'école. Personne ne m'a parlé ainsi depuis des années.

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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeDim 17 Aoû - 22:56

Oui, bon. Il faut dire que je ne suis pas aussi gentleman que ça. Que dirait feu mon père s’il avait eu vent de ma maladresse de suivre cette délicieuse créature jusqu’à son domicile ? Oui, que dirait-il ? Je l’imagine outré de constater ce comportement indigne chez son fils, je vois sa moustache hérissée, ses yeux darder mille éclairs fulgurants, ses mains s’abattre avec vacarme sur son bureau tandis qu’une liasse de documents s’écroulent sur le sol. «Comment ? sifflerait-il, les pommettes empourprées de fureur. Mon fils est un petit voyou qui n’agit qu’en fonction de la lourdeur de ses bourses ? Comment ? Mon fils emploie le rôle d’un petit voyeur ? Comment ? Mon fils déshonore mon nom et la gloire de notre prodigieuse famille. Comment ? …» Il avait l’habitude de répéter un mot dans ses litanie écrasante afin d’y apporter un certain accent. Quel père. Outre ses monologues, il était le genre paternel idéal pour un homme tel que moi. Il reflétait l’ordre, la loi et la justice, étant un avocat impeccable à son époque.

Tandis que mes souvenirs survolent ma folle jeunesse, Sophie, femme infatigable et surtout plus qu’exaspérante avec quelques bouteilles de vin en trop, entame une série d’insultes bien colorées à mon adresse avec une intonation fougueuse et pleine de mépris. Elle jure, m’oblige à faire demi-tour avec ma voiture, m’impose ses souhaits et me critique impitoyablement quant à ma façon de manier le volant. Vous êtes lent, vous n’avez pas d’assez bons réflexes, retournez prendre vos cours de conduite, jeune insolent.

-Comment connaissez-vous mon adresse ? s’étonne-t-elle en me toisant avec curiosité.

Je soupire, immobilise ma voiture luxueuse dans son stationnement vide. Lançant un coup d’œil à la résidence, je conclus que les goûts de Sophie sont sophistiqués et modernes. Il ne semble y avoir pas âme qui vive dans l’immense maison, pas un seul rideau ne s’agite derrière les vitres et rien n’anime la rue du quartier. Rien. Comme c’est calme et paisible. Personne. Mes yeux cherchent avidement la fenêtre d’une chambre au troisième étage puis je me sermonne avec agacement. Apparemment, je ne suis pas un gentleman.

-Je…Hum…Je vous ai suivie la semaine dernière, je me hâte d’expliquer en fourchant ma langue à plusieurs reprises.

Silence.

Estomaquée, Sophie DuRocher pivote lentement son visage dans ma direction, la bouche béante, les yeux écarquillés de stupeur et d’effroi. Puis, elle assimile tranquillement la réponse offerte et…me gifle brusquement, avec une force bestiale et saisissante pour une femme aux bras si menus. Je frôle ma joue du bout des doigts, brûlante sous ce contact douloureux. La femme aux yeux froids grince des dents, ouvre la portière et la calque sèchement derrière elle. Soudain, je m’élance à sa suite, la suppliant de s’arrêter et de m’attendre, question que je lui explique le tout.

Elle se fige. Je lui fonce dessus. Elle se virevolte dans ma direction et me gifle encore. Sur l’autre joue cette fois-ci.

-Sophie…Je…

Ma voix se coince dans mon gosier.
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MessageSujet: Re: Un dîner rocambolesque [pv Sophie]   Un dîner rocambolesque [pv Sophie] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 10:52

[excuse moi XD j'ai pas répondu au bon post avec Nathan ... je m,en suis rendue compte après avoir écrit les deux premiers paragraphes]

-Vous auriez pu être délicat, et épargner mes pauvres nerfs en me disant que vous aviez vu mon adresse dans les dossiers d'employés, ou alors que vous m'aviez vue entrer une fois, par hasard. Mais vous avez préféré ça ? Je me demande franchement ce que les femmes vous trouvent, Nathan ! Vous êtes bien comme tous les autres hommes.

Je ne porte pas d'attention à ses bafouillements et à ses tentatives d'excuses. S'il s'approche à nouveau de moi, c'est pire qu'une gifle qu'il aura, je peux en faire la promesse rien qu'avec le regard perçant que je lui lance, mauvaise. J'ai beau avoir bu, j'ai beau être consciente que je ne suis pas dans le meilleur des états, cette annonce de sa part m'a ait l'effet d'une douche froide. Je recule d'un pas, vers la maison.

-Je vous demanderais de ne plus m'approcher, Nathan. Et je prendrai les mesures nécessaires pour que vous respectiez ma requête.

Il fait un pas à son tour dans ma direction, me suppliant de ne pas dire n'importe quoi. N'importe quoi ? Je ne dis pas n'importe quoi, et je sais ce que je veux. Je veux qu'il parte, qu'il me laisse tranquille. Moi qui ai naïvement cru, pendant un moment, que ses petites attentions n'étaient que de la gentillesse, des bonnes manières. J'aurais du écouter ma première impression et m'y tenir tout au long : comme de quoi cet homme était un emmerdeur sans manières et que j'aurais du m'en tenir loin. Je soupire, recule encore en fouillant dans mon sac à main pour en tirer mes clés de voiture.

-Laissez-moi au moins vous aider, dit-il en s'avançant.

-Ce n'est pas parce que mes mains tremblent que j'ai besoin de vous, Nathan ! Rentrez chez vous.

L'homme affiche un air penaud puis, tournée face à la porte, la clé en main, j'entends ses pas qui repartent enfin vers sa voiture. Tout comme, en même temps, j'entends la voiture de mon mari s'avancer dans l'entrée. Celui-ci sort de la voiture adresse un bonjour à Nathan, qui lui rend la politesse. Je reste tournée vers la porte, la tête baissée vers ma main qui essaie de faire entrer cette foutue clé dans la serrure. Pourquoi ils se parlent, ceux-là ? Qu'ont-ils dont de si intéressant à se dire. Puis une phrase, qui me glace totalement.

-Tu t'es enfin décidée à prendre un amant, ma chérie ?

Je me raidis. Comment est-ce que mon mari peut oser dire une chose pareille. Devant quelqu'un en plus. Est-ce que le monde entier a besoin qu'on lui souffle dans l'oreille que Sophie Durocher est mariée à un homme volage et sans respect ? Sans un mot, je rentre la tête dans les épaules, déverrouille la porte et entre. Je vais directement à la cave, laisse tomber mes affaires sur le sofa en cuir du salon en chemin, puis je farfouille dans le cellier à la recherche d'une bouteille de vin. Une fois celle-ci dans mes mains, je me mets à pleurer. Nathan a raison. J'ai trop bu. J'y noie ma peine. Et pourtant je n'ai pas bu depuis des années. Je réservais la coupe de vin à après l'amour, ça et la cigarette. Je pose la bouteille sur le sol, ramène mes genoux sous mon menton et les enserre de mes bras, comme une enfant. Maudits soient tous les hommes qui m'entourent.

[tu pourrais faire la conversation entre Nathan et le marie de Sophie, ce serait intéressant :)]

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