Balade nocturne

Lasse de rester enfermée chez moi, des questions plein la tête comme d'habitude, je me décide à sortir. Il est tard, je m'emmitoufle dans mon manteau et mes pas me guident vers le Jardin des Tuileries. J'ai toujours aimé les jardins, ils m'apaisent, en quelque sorte.
J'erre au hasard des allées. Pour une fois, je n'ai pas pris mon ordinateur, je ne veux pas réfléchir ce soir, je veux me vider la tête. Peut-être que j'y verrai plus clair après.

Depuis ma rencontre avec la femme hybride, mes recherches n'ont pas beaucoup avancées. J'ai toujours autant de questions, et toujours aussi peu de réponses. Mais les partiels approchent à grands pas et je ne peux pas y consacrer autant de temps que je le voudrais.

Un point positif, c'est que j'ai rencontré un médecin légiste qui a accepté de me prendre en stage dès que j'ai un moment de libre. Je vais donc pouvoir en apprendre plus sur les réalités de ma future profession.

Mais pour l'instant, je me promène dans les allées du Jardin, sans penser à rien de précis. Des souvenirs de ma brève rencontre avec mon grand-père me reviennent, je souris. Sans m'en rendre compte, ma main se porte au collier que je porte autour du cou. Il me manque, même si je l'ai peu connu. Il m'a tellement apporté!
De là, mes pensées dérivent vers le reste de ma famille. Mon père et ma mère ne me manquent pas, ils sont plus des connaissances que des parents pour moi. En revanche et à ma grande surprise, je m'apperçois que mes petits frères me manquent. Camille est en prépa à Rennes, je crois. Et Jordan en première S. Mais lorsque je les croise sur MSN, ce qui est rare, nous ne trouvons jamais rien à nous dire. Pourtant, ça me manque, de ne pas avoir deux frangins sur les bras, toujours en train de me taquiner quand les parents ont le dos tourné. Je soupire.

Allez, stop aux pensées déprimantes! Je respire profondément l'air de la nuit, dans ce jardin, il est moins pollué. J'admire les arbres, même s'ils n'ont plus de feuilles, ça change des éternels platanes. Je me suis arrêtée, je lève les yeux vers le ciel et contemple les étoiles.

Je marchais, perdue dans mes pensées. J'était encore un peu secouée par les évènements de la journée. Ce n'était tout de même pas anodin de voir ses collègues jeter leur patron par la fenêtre pour me protéger ! Une enquête avait été ouverte. Nous avions tout fait pour camoufler le meurtre en accident, amsi si la police découvrait ce qu'il s'était vraiment passé, mes collègues risquaient beaucoup. Et moi aussi si on découvrait pourquoi Mr Krantz s'était écrasé sur sa voiture dix étages plus bas. J'avais beau savoir que c'était une belle preuve d'amitié, ce meurtre me choquait. Les images de l'évènement me repassaient dans la tête. Le chef se dirigeait vers le téléphone en me tenant par le bras sous les yeux de mes collègues. Boris avait interpellé Mr Krantz et, à peine retourné, lui avait donné un coup de poing en pleine figure. Le patron m'avait lâché et Boris l'avait attrappé. Il s'était débattu en hurlant, mais Karine lui avait mis un tampon d'ouate dans la bouche. Les autes avaient aidé Boris à le maîtriser et Sandra avait ouvert la fenêtre...
C'est alors que je rentrai dans une personne qui marchait sur le même sentier. En me relevant, je vis que c'était une jeune fille.

L'air frais mais non polluer de Paris j'en ai toujours entendu parler mais je n'ai jamais senti cette bonne odeur et comme a l'habitude je vais jouer un peut de musique pour me faire remarquer et ramasser un peut d'argent *je ne voudrais quand meme pas tout dépenser *. Alors ma guitare a la main je m'assis sur un des nombreux bancs de ce parc et je commence a chanter .
- When i'm gonna find you i'm gonna cry a lot for a little thing ...
(Traduction : Quand je vais t'avoir retrouver je vais pleurer beaucoup pour une petite chose)Et soudain j'entend un "BOUM" alors je m'arrete soudain de chanter et de jouer et je m'approche soudain de 2 jeunes femmes qui sont toute les 2 a terre .
*Je me pencha et racla ma gorge*
-Est ce que vous-allez bien mes demoiselles ?
Et j'aide ensuite les 2 charmantes et charismatiques jeunes filles à se relever pour ensuite les laisser se dépoussièrer.
-Bonjour , je m'appel Nathan Lachance , Nath pour les intimes et vous quel sont vos nom ?

Je rêvasse le nez au ciel quand un bruit de musique me parvient. Guitare. ll fait nuit, le musicien ne peut pas me voir pour l'instant, alors je ferme les yeux pour écouter.
Soudain, un choc et je me retrouve par terre. Que s'est-il passé? J'essaie tant bien que mal de me relever et me retrouve assise sur le sol. Une jeune femme m'est rentrée dedans et nous sommes tombées toutes les deux. Une voix me fait relever la tête et une main m'aide à me relever.

-Est ce que vous-allez bien mes demoiselles ? Bonjour , je m'appelle Nathan Lachance , Nath pour les intimes et vous quels sont vos noms ?

Un jeune homme nous regarde en souriant, une guitare à la main. Ce doit être le musicien de toute à l'heure. Je m'aperçois que je vois flou, j'ai perdu mes lunettes.
Je réponds en bégayant.

-Carline. Carline Rivéroc. Je... J'ai perdu mes lunettes...

Je rougis et commence à chercher au sol. Mais essayez de trouver vos lunettes quand vous n'y voyez rien, de nuit dans un parc mal éclairé! Et ma timidité fait que j'hésite à demander de l'aide. Finalement, je m'y résous.

-Excusez-moi, pourriez-vous m'aider, je ne trouve pas mes lunettes...

Ma voix hésite, cela fait tellement longtemps que j'ai peur de parler aux gens que je ne sais plus comment on fait pour demander un service. J'espère qu'ils ne vont pas me planter là ou se moquer de moi et qu'ils vont m'aider.

Sans réfléchir, je me mis immédiatementen quête des lunettes de la jeune fille. Je cherchai par terre, les vis, les ramassai et lui tendis.
"Je suis vraiment désolée ! C'est ma faute ! j'aurais dû regarder devant moi !"
Tout en m'excusant abondament, je l'époussetait un peu. J'avais toujours peur de m'attirer la colère des autres. Quand elle mit les lunettes sur son nez, je sursautai et les lui repris. Je lui avais donné les miennes et avais mis les siennes. Je fis l'échange aussi rapidement que possible tout en continuant de m'excuser.
"Tout va bien monsieur, merci encore !" dis-je précipitament au mmusicien, gênée d'avoir autant attiré l'attention.
Je me rendis compte que mon oreille droite dépassait de mes cheveux. J'en lâchai mes lunettes et m'empressai de remettre le tout en place. Puis, dans une confusion intense, je ramassai les lunettes. Elle étaient fendues. Je les mis dans ma poche sans cesser de m'excuser. Au moins, j'étais capable de voir sans mes lunettes.

(désoler pour le retard)

Je m'avança tout en observant les 2 filles qui se trouva a mes cotés l'une était du genre très studieuse ce que je ne suis pas mais elle était très belle .Et l'autre était du genre tête en l'air et un peut lunatique ce qui me ressemblais beaucoup.

"Vous n'avez toujours pas répondue a ma question mesdames." dit-je en regardant elle qui n'arrêta pas de s'excuser.

"Et puis pour vous changer les idées pourquoi vous ne viendrez pas prendre un café avec moi toute les deux .Ne vous en faite pas je payerai ."[Tout en souriant]

Je vit que la lunetique donna les mauvaises lunette a Carline et elle les échanga aussi rapidement que possible .Je me demande pourquoi elle fit cela aussi rapidement , mais bon ce doit être a cause de son probleme de vue et qu'elle soit la seule qui puisse regarder avec ces lunettes.

Et nous pourrions aussi nous aider mutuellement qui sait peut-etre que nous avons des problemes et que quelqu'un comme moi pourrais vous aidez qui sait ."

Et je m'assis tout prêt d'eux sur le banc le plus proche possible pour entendre leur réponse

(pas de problème)


L'autre jeune femme me tendit une paire de lunettes, pour me les reprendre presque aussitôt. Apparemment, elle s'était trompée et m'avait donné les siennes. Je haussais les épaules, un peu surprise de sa panique. Après tout, ce n'était qu'une erreur.

_ Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave. J'étais également dans la lune.

Ayant enfin retrouver une vue normale, je regardais les deux autres. Le musicien, Nathan je crois, était assez jeune, seize ans, peut-être dix-sept. La femme devait être à peine plus âgée que moi.
L'obscurité me faisait oublié un peu ma timidité habituelle et je ris lorsque que Nathan nous proposa un café.

_ Désolée, mais je crains qu'à cette heure-ci, il n'y ait plus grand chose d'ouvert.

Je rougis de ma "témérité".

_ Par contre, pour ce qui est de s'asseoir et discuter, je ne suis pas contre. Ou même rester sans parler, simplement à regarder les étoiles.

Heureusement qu'il faisait assez sombre pour masquer la rougeur de mes joues!
Joignant le geste à la parole, je m'assis sur le banc à côté de Nathan. Sa jeunesse me faisait penser à mes petits frères.

Je soupire de soulagement, cette femme ne m'avait pas fait d'ennuis. J'étais tout de même un peu honteuse de m'être un peu conduite comme une serpillère sous l'effet de la panique. J'avais surtout eu une peur bleue qu'on ne découvre ma vraie nature. La proposition du jeune homme me tentait bien, je n'avais rien à faire pour le moment et j'avais un énorme besoin de détente. Je fermai les yeux et me laissai tomber sur le banc, à côté de la jeune femme. C'était tout de même dommage pour mes lunettes, j'allais devoir passer chez l'occuliste, ce qui ne m'enchantait guère.
"Excusez-moi encore, dis-je à la femme, j'aurais dû regarder devant moi. Je suis vraiment sur les nerfs en ce moment."
Je souris, elle n'avait pas l'air bien méchante, et le musicien non plus. Dans le fond, j'avais sans doute tort de me stresser autant. Je respire longuement et lève les yeux vers les étoiles. Le lampadaire en panne permettait de voir la voûte céleste, ce qui était pas mal. Ce qui m'embêttait le plus dans la vie en agglomération c'était de ne pas voir beaucoup d'étoiles la nuit tombée. Je souris en me remémorant un proverbe de Bingo: "Celui qui lève les yeux vers les étoiles ne voit pas ce qui se passe à la hauteur de ses godasses"
Je regarde à mes pieds, mais il n'y a rien à signaler.