>> Rue de rennes
Le métro, le marrais… nous arrivons devant chez moi. Je n'ai pas prononcé un mot depuis tout à l'heure. Pas que je sois vexé ou quoi que ce soit, mais je pense qu'il me faut un peu de temps pour assimiler tout ce qu'il vient de se passer. Je glisse la clé dans la serrure, ouvre la première porte vitrée, entre, dépose mon sac devant la porte de la chambre noire, ouvre la deuxième porte vitrée et laisse passer Tsaekiel pour refermer derrière lui. Aucun signe non humain ne doit être apparent chez moi, mais je suppose que ce n'est pas la peine de le préciser, vu les immenses baies vitrées. Je passe devant lui et le fait "visiter".
"la pièce là bas doit rester fermée, c'est la chambre noire pour développer les photos. Ici vous avez la cuisine et là le salon. Faites comme chez vous. En haut, il y a ma chambre et la salle de bain."
Je monte sans rien ajouter de particulier. Qu'il me suive ou non, peu importe. Arrivé en haut des escaliers, je presse le bouton qui ferme tous les rideaux de l'étage et j'enlève la veste pour la poser sur la barrière à côté de l'escalier. Je retire aussi ce qu'il reste de ma chemise et vérifie que je ne suis pas blessé. Par habitude, je passe doucement mes doigts sur les écailles qui couvrent mon dos et je soupire. J'ouvre mon armoire pour prendre le premier T-shirt qui me passe sous la main. Bleu clair, sans manche, laissant mon tatouage totalement apparent. Ce tatouage m'a sauvé plusieurs fois. Je me souviens qu'un voisin avait vu mon dos par la fenêtre et la fois suivant où il m'avait vu, je lui ai certifié que c'était un tatouage. Il m'a suffit de lui montrer la partie qui était réellement un tatouage et il a cessé de se poser des questions…
Je redescends, prenant la veste avec moi pour la poser sur le canapé si Tsaekiel veut la remettre et je lui propose à boire en m'avançant vers la cuisine pour me faire un café.