Un petit moment en tête à tête [PV]

Et voilà que nous quittons le Quartier des Tuileries pour faire notre entrée dans le Quartier de l'Opéra non loin de là.
En compagnie de la femme que je vient de rencontrer, je remarque alors à quel point le trajet peut-être... silencieux.
Mais bon, sa présence ne me dérange pas loin de là et comme à chaque fois lorsque je fait la rencontre d'une nouvelle personne, j'essaye d'analyser tout ce qui peut me paraître suspect: La couleur de ses yeux qui là sont d'un bleu très clair, se respiration qui ne présente rien d'étrange... sa peau très froide qui me laisse quelques soupçons mais mon idée n'est pas encore faite sur elle.

Et puis de toute manière, je ne suis pas ici pour sa, je l'est simplement invité à prendre un café afin de faire plus ample connaissance avec elle.
Sur le chemin, je repense aux informations que j'ai pus avoir dans les journaux qui sont désormais dans une poubelle du jardin d'où nous venons, des meurtres, des phénomènes étranges et inexplicables, c'est ce genre de petites choses qui attirent mon attention.

Et voilà, l'on vit déjà au bout de la rue le petit restaurant si bien réputé du quartier que même les plus pressés s'y arrêtent pour prendre un verre...
Juste le temps de traverser la rue et nous voilà face au restaurant qui me paraît bien calme par cette fin de matinée mais je n'arrête pas ma course et l'invite la femme à entrer avant moi dans le restaurant tout en lui tenant la porte.

Dans le même élan, je rentre à mon tour, saluant le gérant des lieux derrière un comptoir plus loin dans la salle qui se présente à nous puis je l'invite à venir s'asseoir à une table pour deux personnes à coté d'une fenêtre qui donne sur une petite terasse au milieu de laquelle se trouve une fontaine...
Tous les deux assis, j'attends la venue de quelqu'un pour prendre notre commande puis tout en la regardant droit dans les yeux, je déchire délicatement une page de mon calepin. Je pose le petit bout de papier sur la table et je sort un stylo de la poche de mon jean puis tout en poussant le tout en direction de la femme je lui di.

« Mon nom est Alex... Alex Moore et... quel est celui de la femme que je vient de rencontrer ?! »

Un sourire aux lèvres, je regrette alors de ne pouvoir parler le language des signes mais si c'est là le seul moyen de communiquer alors c'est comme cela que nous procéderons...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il ne semble pas avoir remarqué que j'ai ramassé ce petit bout de papier, et ne se doute donc pas de toutes les questions qui tournent en ce moment dans ma tête. D'ailleurs il est déjà parti, et attend que je le rejoigne, ce que je m'empresse de faire. Je ne sais toujours pas quoi penser de ce que je viens de découvrir, mais il a l'air gentil, et je me vois mal partir maintenant, alors que je viens d'accepter son invitation.
Je reprends une expression proche de celle que j'avais avant de ramasser le feuillet, et range celui-ci bien à l'abris au fond de ma poche. Je suis ensuite son propriétaire jusqu'au café, regardant attentivement autour de moi.

Il m'emmène au quartier de l'Opéra, lieu que je n'ai pas tellement l'habitude de fréquenter. En vérité, je ne sors pas si souvent que ça de chez moi, et les sorties payantes ne sont vraiment pas fréquentes, alors j'observe ce quartier presque inconnu, et fais attention à ne pas m'éloigner de ma nouvelle rencontre. Il ne faudrait pas que je me perde...
Je le précède dans le restaurant, agréablement surprise qu'il m'ouvre la porte. Il est assez gentil, et j'apprécie. Je regarde autour de moi, découvre le décor, la vue de la fenêtre près de laquelle on s'asseoit. C'est joli, il y a une terrasse, une fontaine, un décor chaleureux à l'intérieur. Il a plutôt bon goût.

Je remarque que je ne connais toujours pas son nom, et qu'il ne connait pas le mien non plus. Il a dû le remarquer aussi, puisqu'il me dit s'appeler Alex Moore et me tend une feuille de son précieux callepin pour que j'écrive le mien, ce que je fais. Chloé Karell.
Mon écriture est fine, légèrement penchée, facilement lisible bien qu'un peu trop petite. Assez à mon image en fait, discrète. J'écris ensuite une question, qui je l'espère m'éclairera un peu sur les raisons de ces informations sur les hybrides sortant de son carnet:
Alors, vous faites quoi dans la vie Alex?
J'espère sincèrement que sa réponse m'aidera un peu à comprendre, mais même si ce n'est pas le cas, ça m'intéresse. Parce qu'Alex est gentil, et que même si j'ai un peu peur de ce qu'il cache, j'ai envie de le connaître mieux, et peut-être de m'en faire un ami. J'en ai un peu assez d'être seule, sans pouvoir me confier à personne. Bien sûr, il y a toujours mes frères, mais quelques lettres de temps en temps, ça ne me suffit pas...

Elle m'a suivit jusqu'au bout, allant même jusqu'à écrire son nom sur le petit bout de papier... Chloé, quel doux prénom qui lui va si bien mais en regardant en dessous, je vit qu'elle vient également d'écrire une question qui me fit légèrement frissonner.
Elle veut donc savoir ce que je fait dans la vie, chose qui m'est peut habituelle car il est vrai que je n'est pas pour habitude de parler de ce genre de chose.

Alors tout en la regardant, je lui sourit puis je lui répond naturellement.

« Et bien Chloé... je suis en quelque sorte un chercheur, j'étudie les livres d'histoire et j'essaye des les compléter en menant à bien certaines recherches en particuliers, c'est comme sa que je gagne ma vie. »

Ce n'est pas tout à fait la vérité mais c'est presque sa, je ne vais quand même pas tout lui révéler maintenant, sa serait une pure folie de ma part.
En continuant de la remarquer, je ne réagit pas immédiatement face à la beauté naturelle de Chloé, cette femme est vraiment belle et à l'air des plus gentilles et appréciables mais je ne sait pas encore si elle n'est qu'humaine ou... à moitié.

A vrai dire, comme avec chaque personne que j'ai put rencontrer, la vérité apparaitra bien assez vite et je pourrait alors savoir ce qu'elle est en réalité car sa n'en a pas l'air comme ca mais les hybrides et autres vampires sont omniprésents. Qui sait, peut-être que la personne assise toute seule quelques tables plus loin derrière moi à déjà sucé le sang de plusieurs innocents...

Je me concentre à nouveau sur Chloé, regardant ses avants bras, je n'arrive pas à savoir pourquoi son sang est aussi froid mais je fut tiré de mes pensées par un serveur qui se présenta à eux dans le but de prendre la commande.
Je prends alors deux cafés, j'ose ainsi commander à la place de Chloé espérant que sa ne la dérange pas mais voilà que les deux cafés arrivèrent plus vite que prévu, me laissant juste le temps d'offrir un pourboire au serveur.
Je prend alors ma petite tasse entre l'une de mes mains puis de mon autre main, je laisse délicatement tomber un sucre dans le café encore si chaud alors que je continue de la fixer droit dans les yeux.

« Et vous, que faites vous dans la vie ?! »

Je lui dit espérant ne pas la vexer en posant cette question un peut indiscrète...

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Un chercheur? Intéressant... je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il me dise étudier l'Histoire, encore moins à ce qu'il essaye de compléter les livres. Je ne savais même pas que ça existait comme métier, mais après tout, ce n'est pas si étonnant que ça, il y en a régulièrement de nouvelles versions, il en faut bien pour les écrire. Je lui demanderais bien plus de précisions sur ses recherches, histoire d'avoir quelques explications ou informations sur le papier que j'ai trouvé, mais j'ai peur de le mettre mal à l'aise et de le voir se braquer.
C'est trop tôt, et d'ailleurs, je n'apprécierais pas que lui me pose des questions trop indiscrètes.

Le serveur arrive, nous demande ce qu'on veut, et Alex commande deux cafés. Ca me va parfaitement. Quand les cafés arrivent, il paye et ajoute un pourboire. Etrangement, je suis un peu soulagée. C'est incroyable ce que je peux chercher le plus possible à éviter les dépenses... c'est vrai que j'ai mes raisons, je manque régulièrement d'argent, mais quand même.
De toute façon, je ne changerai pas ça aujourd'hui. Je prends mon café, et en attendant qu'il refroidisse un peu, j'y mets du sucre et réchauffe mes mains autour de la tasse. Elles ont presque une température normale maintenant.

C'est à peu près à ce moment là qu'il me renvoie ma question, et je lui écris ma réponse:
Je donne des cours particuliers de langue des signes.
J'aime bien mon métier, j'ai l'impression d'aider les gens. Le problème, c'est que les revenus ne sont pas très stables et que le bouche à oreille ne fonctionne que très modérément avec moi. De toute façon, je ne vois pas très bien ce que je pourrais faire d'autre, je n'ai même pas le bac.

Je suis toujours intriguée par son métier, mais je n'ose pas vraiment lui poser plus de questions. Il faudrait pourtant, ce n'est pas en restant là à l'observer que je vais en savoir plus. En plus, quand j'écris j'ai une bonne raison de ne pas le regarder, et sa mannière de me fixer droit dans les yeux me gêne un peu. Je ne sais pas pourquoi. Je rougis, et lui souris en espérant qu'il n'ait pas remarqué. C'est peine perdue, je le sais bien, ma peau est tellement pâle que la moindre rougeur se remarque tout de suite. Pour dissiper ma gêne, je recommence à écrire, la main un peu hésitante:
Votre métier a l'air intéressant. Vous travaillez sur quoi en ce moment?
J'essaie d'être subtile, mais je ne suis pas sûre de réussir. D'un autre côté, ce n'est pas vraiment indiscret comme question, il n'y a rien de suspect à s'intéresser à ce qu'il fait. Enfin... je crois.

Elle enseigne donc le language des signes, peut-être qu'elle devrait également me donner un ou deux cours à un moment donné afin que nous puissions mieux communiquer.
Les minutes passent et s'enchainent et nos deux cafés se voient diminuer petit à petit mais voilà qu'elle reprend le papier afin d'écrire autre chose.

Je fait glisser le papier sur la table, dans ma direction puis je regarde les dernière lignes qu'elle vient tout juste d'écrire, l'encre encore fraîche du stylo représente une nouvelle question en rapport avec ce que je fait dans la vie, étrange...
Alors tout en la regardant, je prend la décision de lui avouer une infime partie de mon métier afin de voir sa réaction.
Si elle est humaine, sa réaction serai normal mais dans le cas c ntraire, il se peut qu'elle réagisse d'une certaine manière et là, je le verrai immédiatement, il est difficile de pouvoir me cacher quelque chose.

Je redresse la tête, la regardant droit dans les yeux puis je lui dit calmement et surement afin de ne pas provoquer une mauvaise réaction de la part de la femme.

« Et bien Chloé, en ce moment je ne peut pas dire que je m'intéresse vraiment à l'histoire. Depuis deux ans déjà j'étudie les phénomènes paranormaux, les relations entre hommes et ce que l'on pourrait appeler des vampires car plusieurs témoins affirment en avoir vus... »

Je m'arrête un instant afin de laisser passer un client qui se dirige vers la sortie du restaurant puis je continue mon explication.

« Certaines de mes recherches m'ont amenées à même en croiser et j'ai même put par simple hasard découvrir ce que nous pourrions appeler... une nouvelle race ! Et oui car certaines personnes présentent parfois un physique homme et animal mais je n'en est encore jamais rencontré vraiment. »

Je continue de la fixer mais je finit tout de même par relâcher son regard pour jeter un coup d'oeil autour de moi afin de vérifier que personne n'est entendu puis mon regard se pose sur la feuille de papier posées sur la table.
Il ne reste maintenant plus qu'à attendre sa réaction, dans 100% des cas, si c'est une humaine elle me demanderai de ré-expliquer ce que je vient de dire ou simplement de changer de sujet ais si c'est autre chose, je ne sais pas encore comment elle pourrait réagir...

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Il me répond plus sincèrement que ce que j'aurais cru, et je m'efforce de soutenir son regard pendant qu'il me parle de ses recherches. Je suis un peu surprise quand il évoque les vampires, et déjà, mon regard l'exprime, ce qui n'a rien de suspect. Je n'ignorais pas leur existence, mais je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il en parle.
Ne s'arrêtant pas à eux, il dit avoir découvert l'existence d'une nouvelle race au physique mi-humain mi-animal. Cette fois, ce n'est pas de la surprise qu'on voit dans mon regard, je savais déjà qu'il savait. Mais je ne peux pas empêcher un éclair de peur de traverser mon visage, pour la deuxième fois depuis notre rencontre. Je détourne le regard, essayant difficilement de me contenir. Mon rythme cardiaque s'est accéléré, et quand je reprends le crayon pour écrire, je remarque que je tremble légèrement.
J'hésite, attends un peu, et finis pas écrire un mot. Un seul, et je m'arrête un instant.

Hybrides.

Je ne sais pas comment il interprêtera ça, s'il devinera que j'en suis une ou si il pensera que je connais simplement leur existence. Je n'ose pas le regarder, j'ai trop peur de ce que je pourrais voir sur son visage ou de ce qu'il pourrait voir sur le mien. Je sais par contre que je déteste ce mot, sans doute parce qu'il me convient un peu trop. Les autres appellations me font un effet étrange aussi. Nouvelle race, phénomène surnaturel... est-ce vraiment ce que je suis?
Je me tire de mes réflexions, préférant remettre ces interrogations auxquelles je dois sans doute trouver seules les réponses, et après une pose d'une dizaine de secondes, je me remets à écrire, rapidement. Je ne sais pas ce qu'il pense de mon espèce, ni s'il en sait plus que ce qu'il y avait d'écrit sur ce papier. Et il n'y qu'un moyen de le savoir. A ce stade, je crois que ce n'est plus trop la peine de prendre de gents.

Que savez-vous sur eux? Savez-vous qui ils sont, ou ce qu'ils font? Savez-vous pourquoi ils sont apparus? Et surtout, qu'en pensez-vous?

J'ai hésité une seconde avant la dernière question, et je ne suis pas sûre d'avoir bien fait de la poser. Je suis inquiète et curieuse à la fois, parce que j'espère qu'il aura les réponses que je n'ai pas.
Mes sentiments se ressentent dans mon écriture comme ils se seraient ressentis dans ma voix. Elle est nerveuse, moins soigneuse et légèrement moins claire qu'au début de la conversation. Je n'arrive pas à dissmuler mon état ne serait-ce qu'une seconde, et ça n'arrange pas les choses. Maintenant, je le sais, tout dépendra de l'interprétation que fera Alex de mes réactions...

La réaction de Chloé me laisse face à pleins de questions sans réponses mais celle si n'a pas l'air de ne pas comprendre les mots qui sortent de ma bouche.
Elle détourne même le regard, chose peut habituelle et c'est à ce moment précis que je me rend compte que je tient enfin quelque chose.
Je la regarde à nouveau écrire sur le bout de papier qu'elle me tend à nouveau et où figure un mot, un seul mot qui voulait tout dire.

« Hybride. »

Elle est au courant de quelque chose à leur sujet, forcément. Peut-être qu'elle mène elle aussi des recherches sur leur espèce ou peut-être qu'elle est tout simplement des leurs, je n'en suis pas encore sûr.
Mais je continue de la fixer même si nos deux regards ne se croisent plus, je continue de regarder les traits fins qui composent son visage.
Elle elle reprend la feuille de papier afin d'écrire quelques mots, la place commence à manquer sur le papier alors qu'elle me le tend à nouveau afin de me laisser lire ces quelques questions.
Pourquoi est ce qu'elle pose autant de questions précises ? Elle sait forcément quelque chose, sa ne fait plus de doute et je tient absolument à le savoir.
Alors je relève les yeux puis je fixe ses deux yeux bleus avant d'ajouter à ses questions.

« Ce que je sais ?! A vrai dire, pas grand chose de précis, je sais simplement que les Hybrides comme vous l'avait si bien écrit sont tout simplement des personnes au physiques humains et qui possèdent quelques particularités également physique qui se rapportent à un animal en particulier.
Je sais également que ces personnes sont très discrètes et très difficiles à rencontrer, c'est la raison pour laquelle je possède aussi peut d'informations. »

Je laisse quelques secondes s'écouler puis je reprend mes explications.

« Ce que je pense d'eux, et bien tout simplement que ce sont des êtres qui méritent d'être traités avec autant d'importance que n'importe qui sur l'ensemble de ce triste monde et... je pense également que les humains n'auront aucune difficulté à se mélanger aux... hybrides. »

Et voilà, mes explications sont données, j'espère alors qu'elle comprend mieux mon point de vue.
Je continue de la fixer et afin de ne pas laisser s'échapper le sujet actuel, je poursuit avec une question.

« Comment se fait-il que vous connaissiez autant de choses sur les hybrides, en avez vous rencontrez ?! »

Je ne lui demande même pas si elle même est une hybride, c'est pour moi quasiment impossible mais je suis encore loin de connaître la vérité.
Alors je déchire une autre feuille de mon petit calepin que je pose sur la table à coté du stylo espérant la voir répondre à cette question;

Tant de mois de recherche et voilà que je tombe par simple hasard sur une femme qui en connait sans doute plus que moi .

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Je me suis trompée, il n'a pas les réponses à mes questions. Je savais déjà ce qu'il m'a dit, ce qui n'est pas vraiment étonnant, mais je cache facilement ma légère déception. C'est vrai que j'aurais dû m'en douter, un homme seul ne pourrait sans doute jamais trouver les réponses à des questions sur l'origine des miens ou sur la raison de notre apparition, pas en seulement deux ans en tout cas. Quand je pense au temps qu'on a mis à découvrir les origines de l'Homme (et encore, les recherches ne sont pas terminées), je me dis qu'on est pas près de découvrir celles des hybrides, et surtout que j'ai vraiment été naïve de croire qu'Alex aurait percé ce mystère.
Mais bon, il y a quand même du positif dans ce qu'il a dit, sa position sur les hybrides me plaît assez, et sa dernière phrases me fait sourire. Les humains n'auront aucune difficulté à se mélanger aux hybrides. C'est drôle, je n'ai jamais vu les choses sous cet angle... et je ne suis pas la seule. Souvent, j'ai entendu qu'on devait se mélanger aux humains, mais jusqu' là, l'inverse ne m'était jamais venu à l'esprit.

Et retour aux questions gênantes.
Je l'ai cherché, c'est vrai, j'aurais très bien pu changer de sujet et ne poser aucune question, mais au lieu de ça, j'ai fait ma curieuse. Et maintenant, je ne sais pas quoi lui dire.
Ce dont je suis sûre, c'est que je ne dirai pas que j'en ai connu. Pas pour l'instant en tout cas. Je ne veux impliquer personne d'autre que moi. J'ai l'impression de pouvoir lui faire confiance, et ses belles paroles m'ont rassurée, mais ma tête me dit de ne pas me fier qu'à mes impressions et de ne pas croire tout ce qu'on me dit. Alors pour ce qui est de moi, je ne sais pas. J'hésite. J'ai peur de sa réaction. Je ne veux pas lui dire et en même temps j'en meure d'envie. Et puis je suis certaine qu'il se doute de quelque chose.
Je mets du temps avant de reprendre le crayon et le papier qu'il me tend, je dirais une minute, et une autre encore avant de commencer à écrire. Deux minutes qui me paraissent des heures et pendant lesquelles mon indécision s'est vue de façon limpide sur mon visage. Je me remets à trembler.

Non. Mais... vous, si.

Je le fixe droit dans les yeux cette fois, espérant qu'il comprendra. Je ne sais pas quel sentiment l'emporte entre le soulagement d'avoir osé l'écrire et la peur de sa réaction. J'aurais voulu être plus claire, plus directe, ou bien trouver d'un coup une phrase plus recherchée. Mais je n'ai pas osé, et je le regrette presque. Je ne veux pas avoir à me répéter s'il ne comprend pas de qui je parle.
Je veux juste qu'il le prenne bien, que ça ne lui fasse pas peur et que sa réponse ne me fasse pas peur non plus. Malgré cette situation stressante au possible, je n'ai pas envie de partir. C'est vrai, j'ai pensé à fuir, mais seulement ses questions, pas lui.

Il s'est passé quelques secondes avant que je puisse enfin percevoir les premiers traits de sentiment de Chloé. Ceux si n'ont rien à voir avec les précédents et je craint d'avoir posé trops de questions indiscrètes dont elle ne comprend surement rien du tout.

Je continue donc de la fixer exactement comme depuis le début de leur tête à tête (pour ainsi dire) mais mes yeux finirent par se poser sur les mains de la femme. Et dire que les hybrides ne sont peut-être qu'une partie de mon imagination, cette femme s'est tout simplement moquée de moi en me faisant croire un peut plus à cette idée.
Je ne peut continuer ainsi, je doit absolument trouver quelque chose de concret à cette histoire si je ne veut pas me retrouver à la rue, sans métier et sans argent.

J'ai parfois l'impression de... Que fait-elle. Chloé prend à nouveau la feuille de papier avant d'écrire à nouveau quelque chose. Je ne redresse pas les yeux, je continue de fixer attentivement ses mains qui tremblaient légèrement avant que celle si me tende le papier que je m'empresse de prendre afin d'y lire quelques mots qui me firent frissonner.

* Non. Mais vous... oui. *

Je laisse le bout de papier tomber sur la table puis je redresse le visage, je la fixe droit dans les yeux, ma respiration se fait plus rapide désormais et je doit avouer que j'en tremble un peut.
Cette réponse, je ne m'y attendais pas du tout mais si ce que je venais de lire veux dire que cette femme est ce dont je recherche depuis toujours (depuis quelques années seulement), je ne peut pas croire que se soit pour cette raison.

Alors je retouche le bout de papier, je passe mes mains sur la table de bois afin de vérifier si tout est réel et sa l'est.
J'avance ma chaise puis je regarde aux alentours afin de veiler aux oreilles indiscrètes puis par simple intuition, mes mains viennent prendre celle de Chloé. Je ressent à nouveau cette sensation de fraîcheur et j'exerce une pression sur ses mains afin de ne pas trop sentir la froideur qui s'en dégage.

« Je ne m'attendais pas à une telle réponse de votre part et tout laisse à croire que je vient tout juste de rencontrer ce que nous appelons depuis le début de notre conversation... une hybride ! »

Je la regarde désormais droit dans les yeux, j'attends la réponse à cette phrase qui pourrait donc confirmer mes pensées et j'espère ainsi pouvoir établir un contact avec Chloé... enfin si c'est une hybride et pour le moment, tout me pousse à croire ceci...

Nombre de messages : 55 Age : 32 Race : hybride Date d'inscription : 31/08/2007

Il réagit plutôt positivement. Il est choqué, bien sûr, du moins c'est l'impression que j'aie, mais il ne s'enfuit pas, il ne me regarde pas comme un monstre. C'est drôle, je ne pensais pas être soulagée à ce point. Quand il prend mes mains, je me sens bizarre, émue en fait. C'est tellement... nunuche. Mais depuis combien de temps est-ce que quelqu'un n'a pas fait ce geste en connaissance de cause? Je ne saurais pas le dire, mais lui est le premier qui le fait sans être lui-même un hybride et sans être de ma famille.
Et puis il y a ses yeux. Il me fixe droit dans les yeux, et je ne lis rien de déplaisant dans son regard. Je me souviens de celui de mon père la dernière fois que je l'ai vu, un mélange de dégoût et de pitié, alors que dans celui de ma mère je voyais plutôt du mépris et un sentiment qui ressemblait presque à de la haine. Mais rien de tout ça chez Alex. Je me demande s'il imagine seulement le bien que ça me fait.
Cette fois, je ne détourne pas les yeux, et j'ai l'impression qu'on peut en ce moment lire en moi comme dans un livre ouvert rien qu'en fixant mes pupilles. Je n'aime pas trop ça d'ailleurs. J'ai du mal à identifier ce que je ressens, et je dois dire que ne pas le savoir tout en ayant cette impression me donne une désagréable sensation de vulnérabilité. Mais je continue quand même de soutenir son regard. Je ne veux pas m'en détacher, c'est tout.

Pour répondre à sa question, je me contente d'un hochement de tête, en regrettant qu'on soit dans un lieu public. Si on était seul, je pourrais lui dire que je ne suis pas vraiment muette, lui dire... peu importe quoi, tout ce qu'il voudra savoir, ou presque, mais lui parler. En espérant qu'il ne soit pas effrayé par ma langue, étrange attribu que je ne cesse de détester.
C'est vrai, j'ai toujours un peu peur, mais à vrai dire, ce n'est plus qu'une légère appréhension, c'est-à-dire rien par rapport à ce que je ressentais il y a quelques instants.

Alors je reprends le crayon, et me remets à écrire, cette fois sans trembler, mais d'une main rapide, impatiente sans doute.

On pourrait aller dans un lieu plus privé? Je ne suis pas vraiment muette, mais je ne peux pas parler en public.

Je me rends compte après avoir écris que j'ai dû l'intriguer plus qu'autre chose, mais tant pis, il n'est sans doute pas à ça près... et puis, il comprendra rapidement, il suffit que l'on se trouve loin des regards et oreilles indiscrettes, et je lui expliquerai ce que je suis capable d'expliquer.

C'est parfaitement incroyable Chloé qui est pourtant une hybride ne ressemble en rien à une bête loin de là et j'irais même jusqu'à dire qu'elle ne présente aucun signe externe de symptôme hybride mais je suis loin de me douter que ce n'est pas le cas.

Puis elle me regarde à son tour, pendant de longues secondes, nous nous regardons, sans doute est-elle impressionnée de rencontrer un humain qui pour la première fois l'accepte comme elle est. Enfin je dit sa mais sa n'en est peut-être pas le cas, si sa se trouve elle connait bien plus d'humains que je ne le pense mais je ne connait encore pas grand chose au niveau familiale de Chloé bien que je connaisse un de ses plus grands secrets.

Désormais, je suis en possession d'une information qui pourrait bien lui couter la vie et c'est pour cela que je doit me faire muet tout comme elle afin de ne pas éveiller les soupçons.
Puis je la voie reprendre le crayon pour écrire à nouveau et en lisant les quelques mots qu'elle vient tout juste d'écrire, mes yeux s'ouvrirent un peut plus, me laissant face à tout un tas d'autres questions.
Mais je ne suis pas étonné, loin de là après tout ce que je vient d'apprendre, je suis désormais prêt à voir n'importe quoi... enfin presque.
Alors je la fixe puis je relâche ses avants-bras avant de lui répondre.

« Et bien pourquoi pas, et puis l'endroit commence à se remplir, c'est nettement moins agréable. »

Je me redresse puis je range tous les morceaux de papier dans l'une des poches de mon jean avant de ranger également mon stylo. Je sort environ dix euros en pièce que je dépose dans une petite assiette dans laquelle est déjà disposée un ticket de caisse puis je commence à me diriger vers la sortie en compagnie de Choé.
C'est étrange, j'ai désormais l'impression de réagir comme un hybride, comme si j'étais tout le temps persécuter par quelque chose, comme si je devait constamment me cacher...

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