|
| Coup du sort [pv Lan] | |
| | Auteur | Message |
---|
Dylan Racoon, voleur de poubelles
Nombre de messages : 489 Age : 34 Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Coup du sort [pv Lan] Lun 2 Juil - 23:18 | |
| Je ne sais pas si vous avez déjà pataugé dans les déchets humains. En tout cas je vous le déconseille fortement. Sitôt sorti de l'atmosphère putride des égouts, je me suis laissé tomber en plein milieu de la route, épuisé. Je ne recommencerai plus jamais ça. Plutôt mourir que de replonger là-dedans. Bien sûr, avant de le jurer, j'ai prit grand soin de vérifier que l'odeur du vampire ne m'ait pas suivi. Ça aurait été le comble. De pouvoir enfin respirer de l'air pur – enfin presque pur maintenant que je l'empeste – et de se faire éventrer par un être de la nuit. Ouais, ça aurait été pas mal loser. J'avais été obligé de poser mes lunettes sur ma tête. Elles étaient tellement sales que je n'y voyais plus rien. Et puis, à cette heure, tout le monde est sensé être couché. Alors qui verra mes yeux ? Absolument personne, ce qui est parfait pour moi. Les jambes ballantes dans la bouche d'égout, je me secoue vigoureusement, laissant aller des trainées de boue d'une couleur indéfinissable tout autour de moi. Dans ma jambe de pantalon, je sens – c'est assez désagréable – ma queue qui se colle contre ma peau, poisseuse et collante, voire même lourde. Si légère et douce habituellement … Que de gâchis. Avec zèle, je la libère de sa prison humide … Gosh, je viens de penser à un truc vraiment dégoûtant, du genre douteux à souhait. Berk. Enfin bref, passons ces folles élucubrations et revenons à nos moutons. Je la secoue vigoureusement et glisse mes doigts dans ses poils rapidement et de manière répétitive. En peu de temps, elle recouvre une allure potable, bien que toujours mouillée et lourde. Elle devra être lavée cette coquine, parce que là, franchement, elle pue. Vous savez ce que ça sent un chien mouillé ? Eh ben imaginez un chien mouillé d'eau-bouetteuse-mélangée-à-de-la-nourriture-et-quelques-excréments. Besoin de plus de détails ? M'étonnerait. Devez déjà avoir vomi votre repas à l'heure qu'il est… Moi c'est le cas, un peu plus tôt, dans l'eau, tellement l'odeur me saisissait l'estomac, - et que j'en ai avalé un peu. Mais je le jure : dès que je trouve une brosse à dents, je les frotterai avec plus de zèle que jamais. Je me lève, mes vêtements rendant ma marche plutôt difficile à cause de la mixture qui sèche lentement.
-Raahe, je peste. Il faut que je me lave.
Et c'est comme ça que je me lance dans la quête ardue d'une douche, avec une démarche pataude et très peu conventionnelle il faut l'avouer. Je croise quelques passants, des ivrognes, qui ne remarquent pas mon drôle d'état et me saluent comme si j'étais l'un des leurs. Eh oh ! je m'offusque. Je suis pas saoul, j'ai nagé dans les égouts ! Nuance… Je grommelle et poursuis ma route, embêté. J'ai peut-être bien des défauts, mais je suis pas alcolo ! Pour ne plus croiser personne, je décide de marcher dans les cours arrière des maisons. Enfin, pas seulement pour ça, mais aussi pour essayer de voir où je pourrais entrer. Je cherche une maison vide quoi. Manque de chance, elles sont pratiquement toutes bien remplies. Enfants endormis, grand-mères… Tout ce que je veux c'est me laver, et peut-être dormir un peu. Dormir. Ce serait bien ça aussi. Bon, maintenant que je suis encore plus motivé, je cherche avec plus d'entrain, chantonnant une agréable chanson grivoise à propos d'une gaspésienne qui prend sa douche avec son chien. Parlant de chien …
Je saute en l'air et m'agrippe à une branche d'arbre quand une de ces satanées bestioles se met à hurler après moi. En bas de mon perchoir se trouve un énorme molosse de type... très molosse quoi. Avec les dents, les yeux coléreux et la bave qui remonte presque jusqu'à moi quand il se secoue la tête. Dégoutant. Qu'on ne me demande pas pourquoi, mais je n'ai jamais aimé les chiens, et eux-mêmes semblent me détester. Ils m'attaquent sans raison, mordent ma si jolie queue et tentent de me dévorer. Mais je suis plus rusé qu'eux, et comme j'aime bien les faire tourner en bourrique, je les provoque souvent un peu, ravivant leur mépris pour ma si gentille et délicate personne.
-Dégage gros monstre ! je siffle en battant l'air de ma queue alors qu'il passe très prêt de la saisir entre ses grosses mâchoires disgracieuses. J'ai pas que ça à faire moi !
Avec mépris, je lui balance un gland sur le museau et me hisse deux-trois branches plus haut, laissant l'animal aboyer tout seul en bas, comme un con. Il est con en fait… Ou peut-être conne. J'ai pas envie d'aller vérifier alors on s'en fout en fait. C'est qu'un imbécile de chien après tout. Agacé par l'entrain que met la bête à essayer de m'atteindre – il est vraiment idiot, n'importe qui aurait remarqué que j'étais hors de sa portée – je m'étends sur ma branche, las, promenant mon regard sur la somptueuse demeure. Je remarque soudainement que mon perchoir donne presque directement à une fenêtre du deuxième étage. Je pourrais me glisser jusqu'au bout et voir s'il y a quelqu'un. D'après moi, c'est totalement vide. Les autres maisons se sont toutes éclairées avec les jappements furieux de l'animal, mais pas celle-ci, ce qui me laisse présager que j'ai une bonne chance de pouvoir me planquer ici pour un moment. Les maîtres sont peut-être en vacances. Peut-être qu'ils ont décidé de partir pour laisser la grosse chose velue crever dans le jardin. Je pouffe de rire. Fallait être taré pour acheter une bébête pareille. Je suis beaucoup plus adorable moi, même si je dois admettre que le chien sent meilleur que moi en ce moment. Mais attendez que j'aie infiltré cette maison et que j'aie pris ma douche.
Décision prise, je rampe avec agilité jusqu'au bout de la branche, qui ploie légèrement sous mon poids. J'ai beau être léger, cette petite maigrichonne ne tiendra pas très longtemps. Je vais devoir faire vite, sinon je vais tomber cul par-dessus tête, et ainsi faire plaisir au sale clebs qui ne semble attendre que ça et qui suit tout mes déplacements. Je m'attaque à la fenêtre. J'évalue toutes les manières que j'aurais de l'ouvrir. C'est passablement simple, mais trop long. Alors, contrairement à mes habitudes, je décide de la casser comme un vulgaire débutant. Je préfère ne pas faire ça. Habituellement, je fais ça proprement, mais je n'ai pas le temps de m'arrêter aux apparences à cause de monsieur gros toutou qui aimerait bien faire de moi son encas de minuit – mais qui n'aura pas cette joie. La fenêtre fait un bruit d'enfer en se cassant et je me jette par l'ouverture par laquelle je me penche en suite pour lancer quelques éclats de verre sur le molosse, qui gémit et court se réfugier dans sa niche.
-AHAH ! je crie. Tu fais moins le malin maintenant ?! Sale imbécile de merde ! Je suis en dedans ! Pas toi ! Je te souhaite qu'il pleuve … ou mieux ! Qu'il grêle !
Je lui tire la langue avec et recule rapidement de la fenêtre, comme si je craignais qu'il ne saute jusqu'à moi. Quand j'y pense, c'est tout à fait ridicule. Les chiens sont trop bêtes et lâches pour sauter à une fenêtre, surtout au deuxième étage. Trop malhabile quoi. Du coup, je n'ai pas trop à m'en faire. J'explore à toute vitesse la maison, sur la pointe des pattes. Pas que je craigne qu'il y ait quelqu'un. Après tout, j'ai déjà fait assez de bruit comme ça pour m'assurer de ce que je suis seul dans cette baraque. Non c'est plus par habitude que je garde silence, habitué que je suis à voler même dans des maisons remplies de vie à l'instant où je les pénètre. C'est donc aussi silencieux qu'une souris que je découvre cet environnement somptueux. Une maison riche d'ornements, de statues, d'œuvres d'art valant sans doute trois-quatre bras à eux seuls. Mes yeux brillent à mesure que j'en découvre les pièces. Je descends les étages, fourre mon nez dans toutes les pièces, plutôt rapidement. Je ferai une exploration plus en profondeur quand je serai douché et repu, car oui, mon estomac crie famine depuis que j'ai été malade dans le bourbier de l'éternelle puanteur. Je poursuis mon exploration et tombe sur une porte close. Si l'on me connaît, l'on sait que c'est mon péché mignon. Je dois tout ouvrir, tout voir et tout connaître. Et cette porte, verrouillée qui plus est, attire mon attention.
Je regrette aussitôt mon geste, accueilli par un fanfare d'aboiements et de grognements sourds. Je couine de terreur et repousse la porte avec rapidité. Mais elle refuse de se fermer complètement. Je pousse, pousse encore, jusqu'à remarque le museau noir et gluant et une gueule écumante de rage. C'est seulement à ce moment que j'entends les hurlements de douleur de la bête. Tant pis pour toi ma grosse, mais je tiens à ma peau plus qu'à ton museau. D'un coup de griffes, je lui lacère la truffe, ce qui pousse l'animal à glapir et reculer, ce qui me permet de refermer la porte. Seigneur Dieu. La prochaine fois que je verrai une porte de sous-sol barrée, j'y penserai à deux fois avant de l'ouvrir. Pas envie de retomber sur une meute de canidés affamés et furieux de se trouver enfermés. Je reprends mon souffle et marche vers la salle de bain, où je me fais couler une bonne douche chaude qui me fera le plus grand des biens.
Je dois bien rester quelque demi-heure sous l'eau, à me décrotter à fond. Je passe la moitié de ce précieux temps à m'occuper de mon appendice velu, tentant de le rendre le plus soyeux possible, le couvrant de shampoing et de conditionneur pour retrouver la douceur des poils longs et fins à laquelle je suis coutumier. Je me sèche bien, passe le séchoir dans mes cheveux et ma toison qui me semble plus belle que jamais, plus lisse et fraîche. Oh doux bébé … Je m'en caresse le visage en ronronnant presque et regarde avec dégout mes autres vêtements toujours poisseux de boue. Pas question que je retourne là-dedans. C'est donc en tenue d'Adam que je remonte l'escalier jusqu'à une chambre. Là, je me trouve un pantalon sombre un peu trop grand pour moi et un long t-shirt noir. Tant pis. Anyway je suis tout seul alors ça fera largement l'affaire. Je redescends, tenant les pantalons pour qu'ils ne me tombent pas sur les chevilles dans l'escalier. Je saute les dernières marches et me rue dans la cuisine, où j'ouvre le réfrigérateur avec précipitation.
Oh corne d'abondance devant mes yeux. Un spectacle plus alléchant que tous les joyaux que j'ai pu voir dans cette maison. De somptueux gâteaux, de délicieux sorbets dans le congélateur, des fruits à profusion, des légumes en quantité industrielle et… un gros paquet de viande congelée. Berk. Je m'empare d'un pot de sorbet et referme le congélateur rapidement pour ne plus voir la masse rouge et sanglante. J'attrape plusieurs fruits – fraises, raisons, cerises… - et un bon gros gâteau forêt noire avant de tout refermer. J'ai pas envie que tout ça se gaspille, alors je vais en manger le plus possible. Je me dépêche pour en engloutir le plus que je peux, léchant ma cuiller avec délice, mes doigts et mes lèvres. Succulent. Toutefois, je suis bien obligé de m'arrêter, bien malgré moi.
Vous vous demandez bien pourquoi n'est-ce pas ? Eh bien sachez qu'il est très difficile de savourer son repas quand l'on vous saisit à la gorge et qu'on vous lance sur le mur le plus près. Je n'ai rien vu aller. Mon agresseur s'est montré silencieux et subtile, plus que moi encore. Je me masse le crâne, qui s'est écrasé durement contre le plâtre du mur. Je ressens encore les vibrations du choc qui se répercutent dans ton mon petit corps. Une odeur connue attaque mes narines. Rien de désagréable. Une odeur de mort, de colère. Le vampire. Il a donc réussit à me retrouver ? Aussi facilement. Je n'ai pas à lever les yeux, c'est son bras puissant qui me redresse contre le mur, me tenant à la gorge. Mes pieds ne touchent plus le sol et je dois avouer que j'ai une peur bleue de ce qui va m'arriver.
-Ma bague, dit-il, le visage tordu par la colère.
-Je ne l'ai plus, je parviens à articuler.
Mon agresseur me relâche et je m'écrase lourdement au sol alors qu'il lâche un "quoi?!" retentissant. | |
| | | Sir Lan De Varen
Nombre de messages : 132 Race : Vampire Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: Coup du sort [pv Lan] Jeu 5 Juil - 20:46 | |
| -QUOI !!!!
Espèce de larve infecte !! Vermine de seconde classe !! Sale pourriture !! Vous mériteriez que je vous balance mon poing en pleine figure pour l’affront que vous me porter !! Manquer autant de respect à un homme tel que moi ! Lui dérober son bien le plus précieux, pénétrer dans sa demeure sans sa permission, oser mettre son nez dans son réfrigérateur et lui avouer au bout du compte que ma bague…est perdue ??!!!!!! Fichtre de chien galeux ! Vous allez déguster le fruit de ma vengeance, douce et amère. Ma colère est-elle que je ne puis me calmer. Je frissonne, je tremble, je grince des dents avec la certitude qu’on m’entend des kilomètres à la ronde. Je ne puis concevoir que cette…que ce…que cette monstruosité – que j’avais désirée tôt dans la soirée, mais ceci, gardons le sous silence- puisse m’apporter autant d’aversion, moi qui peut mépriser un individu et non le détester de cette façon.
J’attrape le moucheron par le collet, mais…ce sont mes vêtements !!!! En plus de…de…de me ravir ma chevalière, il se permet de se glisser dans mes vêtements !!?? Mes vêtements ??!! Je siffle, je jure entre mes dents et plonge mes yeux noirs et animés d’une flamme outragée dans les siens. La saleté que je soulève dans les airs se tord, agrippe mes – mes !! - pantalons qui sont sur le point de s’abattre autour de ses frêles chevilles. Mon visage affiche un rictus exécrable et un grognement sourd s’échappe de ma gorge. La petite chose d’une propreté…exemplaire…frémit et cesse de se débattre tandis que j’approche mon nez de sa personne. J’hume son parfum...Mais c’est mon odeur ! Il…Il…Il s’est lavé dans ma maison ??!!!!! Ma main valide se serre et vient percuter sauvagement la joue de mon...intrus. Celui-ci couine et porte vivement ses mains à son visage, un filet de sang roule sur son menton de sa lèvre fendue. Mes yeux s’écarquillent et mon estomac réclame quelques goulées de ce liquide chaud.
-Que faites-vous ici, je gronde en ignorant avec peine les quelques gouttes carmines qui viennent s’étaler sur le chandail qu’il porte.
Non seulement il joue le muet, mais il ne me lance pas un seul regard. Ingrat ! Je le secoue comme un vulgaire prunier, ses pieds ballotant follement dans le vide.
-Je vous ai posé une question, mon cher, je dis sur un ton doucereux et menaçant.
Pour toute réponse, il me crache au visage et éclate de rire devant ma mine déconfite. Non mais…Il cherche désespérément à se faire dévisser la tête celui-là ! Alors que je me remets lentement de mon étonnement, nul ne m’a témoigné autant d’impolitesse durant ma longue et interminable vie, le sujet de ma rage me mord la main sans vergogne. Ceci entraîne sa libération temporaire et un rugissement bestial de ma part. Temporaire oui, vu que je suis déterminé à l’attraper alors que celui s’est justement enfui vers le hall d’entrée. Je cours, je mugis, mes chiens aboient si fortement que je crains que tous les gens du voisinage ne viennent s’enquérir de la situation, eux si curieux. Mais je m’en balance royalement ! Ce déchet attise ma colère, il me rend aveugle et furieux. Je vais l’agripper par la gorge et je vais…je vais… ! Je ne sais pas ce que je vais faire, mais une chose est certaine il ne sortira pas d’ici indemne, promesse de gentilhomme !
D’un bond, je me rue sur l’humain, mes mains se refermant sur ses épaules et tous deux titubent puis tombent sur le parquet. Avec fougue, je le retourne sans ménagement et le plaque sur le sol, mes mains sur ses poignets au-dessus de sa tête et mes jambes positionnées de façon à lui interdire tout mouvement. Les dents dégainées, je grogne et m’essuie le visage contre le sien, question de me débarrasser de sa bave chaude et gluante. La crapule serre les dents, se débat avec force, tente de me frapper le front avec sa tête et m’envoie des imprécations virulentes. Va-t-il se taire à la fin ??! La voix perçante menace de percer mes tympans et augmente l’aboiement incessant de mes bêtes.
-Taisez-vous ! je beugle avec hargne.
Le jeune continue à pousser ses plaintes stridentes et s’agite avec frénésie. Très bien, tu ne m’en laisses pas le choix, jeune homme. Faisant appel à mes capacités, j’incruste mon voleur dans le plancher, l’obligeant à demeurer immobile. Seulement sa tête en émerge, le reste est prisonnier dans la matière solide. Il reste muet d’indignation et de stupéfaction, de ce que je peux en conclure malgré le fait que ses lunettes opaques m’empêchent d’étudier ses yeux. Avec lenteur, mesurant mes gestes, je m’assis en tailleur, le fixant avec dégoût.
-Maintenant peut-être pourriez-vous vous calmer un peu, je dis sur un ton froid. -Parle pour toi le vieux !
Non Lan, tu te dois de rester clame. Inspire, expire, inspire, expire.
-Sors moi de là, l’aristo !! m’impose-t-il.
Ce n’est pas une supplication, mais plutôt un ordre. Calme-toi…Ressaisis-toi…Tu ne t’es pas emporté depuis si longtemps, tu risques de mourir en faisant une belle crise de nerfs. Tu es si tendu, repose ton esprit et fais le vide à l’intérieur de toi.
-Je veux ma bague. -L’ai plus ! Je t’l’ai dit tantôt ! T’es sourd ou quoi ??
Grrrrrr !! La vie est belle, la vie est douce, détends tes muscles, ne sois pas aussi crispé. Pense à la pluie, pense à la saveur du sang, pense à une bonne nuit de sommeil dans les bras d’un autre homme…Humm…Non, mauvaise idée, ne te visualise surtout pas cette scène !
-Comment ça vous ne l’avez plus ? je demande.
Mon monde s’écroule lentement.
-Ben, je l’ai…cachée. -Cachée ? Ma bague ? Où ?? -J’sais plus…M’en souviens plus trop…
ARRGGGGGG !!!! Lan, reprends les rênes ou tiens-toi en bride, mais ne le tue en aucun cas.
-Vous savez exactement où elle est, petit. -Nop ! Je te l’ai dit ! Tu crois que j’mens ? -Oui. -Pfff…
Sa bouche adopte une moue boudeuse et incomprise.
-Ouais ben, que je mente ou pas, cette bague est cachée et tu ne la reverras plus jamais.
Une colère sourde m’enflamme, mes joues se colorent d’une teinte vermeille, mais le son de ma voix est serein, posé et dénudé de toute émotion.
-Vous croyez cela ? -Oui je crois ça !
C’est avec grâce que je me redresse sur mes genoux, que je m’avance lestement vers lui de manière à ce que nos nez se frôlent.
-Sachez bien que je retournerai Paris pierre par pierre avec vous à mes côtés. Je ne vous lâcherai pas tant que je n’aurai pas récupéré ma bague. | |
| | | Dylan Racoon, voleur de poubelles
Nombre de messages : 489 Age : 34 Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: Coup du sort [pv Lan] Sam 14 Juil - 8:53 | |
| Je méprise profondément, et plus que jamais ces ignobles vampires avec leur manière sournoise de nous sortir une quelconque capacité bizarroïde. Franchement, si j'avais su que j'allais me retrouver coincé dans le plancher – je déteste me sentir coincé – je serais resté couché ce soir. Les idées qui me prennent parfois de vouloir sortir. Imbécile de Dylan. Oh mais peut-être que je suis encore couché… Je me pincerais bien pour vérifier, mais JE SUIS ENCASRÉ DANS UNE SALETÉ DE PLANCHER DE BOIS FRANC ! Dommage qu'il ne puisse pas voir le regard que je lui lance. Même dans sa position de supériorité, il se ferait dans les shorts. Je peux être super épeurant quand je veux … Sauf que mon corps complètement immobilisé m'empêche de donner un peu de crédibilité à mes grognements et à mes moues "menaçantes". Ben quoi, je suis pas un ours moi, je suis un raton laveur... On dirait que même ma voix en reperd un peu. Toutefois, je ne peux pas m'empêcher d'être satisfait de mon coup. Oui je sais, je suis incorrigible, mais que voulez-vous ? Les gens espiègles aiment à voir le résultat de leurs espiègleries. Et en ce moment, son visage crispé m'amuse énormément, ce que je ne me gêne pas de montrer. Mais je dois bien avouer que mon sourire moqueur s'efface tout de même bien rapidement.
-Sachez bien que je retournerai Paris pierre par pierre avec vous à mes côtés. Je ne vous lâcherai pas tant que je n’aurai pas récupéré ma bague.
Réfléchis Dylan. Réfléchis. Est-ce que tu as envie de faire le tour de la ville avec ce taré pour déterrer une bague qui se trouve dans ma poche ? Elle est bien bonne. Bwahaha, j'en rirais aux éclats. Mais je me retiens, de peur d'aggraver mon cas. Croyez-le ou non, j'ai quand même un petit peu de volonté de survivre. Bon d'accord, la vérité c'est que je voudrais bien ne pas mourir des griffes de ce monstre frustré de la vie. Ce serait humiliant, et pas du tout mon genre. Que je meure frappé par la foudre ou écrasé par un train passe encore, mais éventré par un vampire… je préfèrerais connaître une mort plus glorieuse. Remarquez, lorsqu'on est hybride, on nous relègue au fond d'une fosse – quand c'est pas l'océan – et on n'a même pas droit à notre place dans la rubrique nécrologique. Mais si on meurt en commettant un crime affreux, alors là on peut être sûr de se retrouver en première page. La gloire après la mort. Enfin, revenons-en à nos moutons. Où j'en étais déjà ? Ah, oui… Le fou.
J'analyse avec un peu plus de sérieux sa requête, qui pourrait être intéressante. After all, est-ce que ça me déplairait vraiment d'aller creuser partout où j'ai enterré des trucs ? À chaque fois je pourrai dire des trucs comme "regarde, ça je l'ai volé à une reine qui était de passage dans mon quartier, c'était difficile vu qu'elle était entourée de gardes" et ainsi vanter mes exploits à un homme qui n'en a absolument rien à branler. N'empêche, j'aime exhiber mes trésors. Bon d'accord, je ne lui parlerai peut-être pas de la montre que j'ai volé à un paralytique en lui faisant des grimaces alors qu'il grognait dans son fauteuil. Je lui dirai qu'elle vient d'un homme riche. Rah merde, je me suis encore perdu dans ce à quoi je voulais en venir. Ah, la proposition… Je suis tenté d'accepter – rectification, dans ma position, je n'ai pas vraiment le choix. Mais il y a aussi de bons côtés à cela. S'il ne me lâche plus jusqu'à ce que je retrouve sa bague…
-Vous n'me lâcherez vraiment plus d'une s'melle ? je demande, essayant de camoufler mon air intéressé.
-Vous ne pourrez plus aspirer une seule bouffée d'air sans que je ne sois derrière vous.
Bien, très bien.
-C'qui signifie soit que j'devrai rester chez vous, ou que vous v'niez crécher dans la rue avec moi ?
Je le vois qui réfléchit, levant les yeux vers le plafond avant de les pointer à nouveau sur moi, tête dépassant du sol.
-Ma personne ne s'abaisserait pas à dormir sur un trottoir. Vous resterez ici et dormirez avec les chiens.
Je sens ma colonne se hérisser. Il plaisante, là … Pas vrai ? Il ne peut pas être sérieux. Non. Pas les chiens. Je secoue aussi vigoureusement que je le peux ma petite tête sombre.
-Non ? dit-il en souriant. Je suis désolé mais je ne vois pas quel autre endroit vous mériteriez.
-Dans une chambre, avec un lit, des couvertes chaudes… Pas avec des sacs à puces, j'hais les chiens.
Mon dégoût pour cette race doit réellement transparaître sur mon visage, car il émet un petit rire qui n'annonce rien de bon.
-Très bien, comme je le disais, vous dormirez dans la cave avec les chiens.
Je me crispe, serre les dents. Mais il n'y comprend vraiment rien à rien cet abruti fini. Je n'aime pas ses grosses bêtes. Elles ont manqué me tuer tout à l'heure !
-Hey ! Tu la veux ta foutue bague, oui ou non ? Parce que si c'est oui, t'as intérêt à m'traiter un peu mieux qu'ça. J'suis pas un animal !
-Vous vous croyez en position pour argumenter ?
Je dois avouer que non. Mais tout de même…
-Et alors ? J'ai la bague, vous la voulez, je suis le seul à pouvoir la retrouver. Alors quant à parler de position de pouvoir, faîtes-le bien.
Il grogne, réfléchit encore un peu. Puis il se relève et m'attrape par les cheveux. Je me sens glisser hors du plancher, avec la tête qui tire horriblement. Espèce d'abruti. Tu me fais mal. Je couine quand il me laisse retomber par terre et reste écrasé sur me genoux pendant un moment, me massant les membres.
-Mais attention, si tu tentes de t'échapper, je les envoie tous après toi et ils me ramèneront ta carcasse.
Je glapis un oui à peine audible en me relevant. S'il croit que je ne suis pas capable d'échapper à ces bêtes. J'ai déjà eu affaire à la police et leurs chiens sont salement bien entrainés. Suffit d'une forte odeur de poubelles et ils s'éparpillent dans tous les coins de la ville. Après quelques semaines ils finissent par oublier le projet et je peux prendre une douche. Oui oui, vous aviez bien comprit. Plusieurs semaines sans douche. N'ayez pas l'air répugné, c'était pour ma survie. En tout cas, pendant ces moments, Paris est déserté des touristes. Ce que je peux être marrant parfois… J'en sourirais presque… ah mince, je souris. Et lui, il fronce un sourcil …
-Pourquoi ce sourire ? Auriez-vous quelque idée derrière la tête ?
Pour un peu, cette fois, j'éclaterais de rire. Bien sûr que j'ai une idée derrière la tête, sauf qu'elle n'est pas vraiment en lien avec notre situation présente. Avec tous les liens étranges que je fais dans ma tête, ce n'est pas long que je me perds en inepties.
-Tu pourrais pas comprendre, vieux.
-Essayez toujours, grince-t-il, persuadé que je mijote un plan foireux pour lui échapper, ou alors simplement insulté par le "vieux".
Je souris et hausse les épaules.
-J'voulais vous r'mercier pour la douche, même si vous m'avez pas vraiment donné vot' permission. | |
| | | Sir Lan De Varen
Nombre de messages : 132 Race : Vampire Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: Coup du sort [pv Lan] Sam 4 Aoû - 21:31 | |
| ( désolée pour le temps...l'ai pas corrigé, donc si fautes, pas taper moi )
Ma permission… ? En plus de se permettre de faire irruption dans ma demeure, il ose utiliser ma salle de bain ? J’inspire bien profondément, m’incitant à me calmer, à me détendre, à redevenir maître de moi-même. La misérable créature sautille d’un pied à l’autre, un horrible sourire étampé sur son visage.
-Vous avez un nom, je présume, dis-je d’une voix sereine.
Il s’immobilise, puis recommence à se balancer lentement, lèvres pincées, le front plissé par la concentration tout en me toisant, je sens ses yeux posés sur moi. La pénombre de la pièce s’estompe avec l’arrivée du jour, les faibles rayons du soleil s’infiltrent au travers les interstices, entre les sombres rideaux de velours et les contours dorés des fenêtres. Par moment, j’entends un grattement produit par la patte de l’un de mes chiens contre la porte du sous-sol, d’autres fois, je les entends grogner, se lamenter. Je retrouve peu à peu ma dignité et ma tranquillité, à retrouver ma véritable nature paisible. Je ne suis pas un personnage sadique et sanguinaire comme peuvent le croire les gens de mon entourage, en fait je ne fus jamais ainsi. Seulement, lorsque je suis en colère, une vive colère, je peux être une bête assoiffée de sang. Et je dois dire, j’ai honte de mon comportement. Je n’aurais jamais dû prendre part à ses séductions, je n’aurais jamais dû lui adresser ne serait-ce qu’une seule parole et je n’aurais jamais dû le battre, le menacer, le prisonnier comme je l’ai fait. En toute franchise, je ne suis pas fier de moi, pas du tout.
-J’crois que j’peux bien de t’le dire à toi, concède-t-il – ou plutôt marmonne-t-il - après un laps de temps. Je m’nomme Dylan.
J’hoche la tête. Très joli nom.
-Et moi, Sir Lan de Varen.
-Wow, il est pompeux ton nom vieux.
Je grince des dents. Je ne suis pas si veux que ça et même que je suis considéré comme un jeune Vampire encore pour les Anciens. Oh et sa façon de s’exprimer est inacceptable ! Pourquoi les humains n’apprennent-ils pas à bien parler, à prononcer correctement leur mot et formuler d’élégantes phrases ? Et non mâchouiller leur langage et le rendre incompréhensible. Je dois analyser tout ce que ce rustre dit avant de bien saisir le sens de ses propos. Désespéré, je secoue légèrement la tête. Je dois rester avec ça ? Avec un vil humain sans éducation et aussi pauvre que moi je suis riche ? Je suis tombé bien bas, espérons seulement qu’aucun Vampire n’aura la brillante idée de venir me saluer. Un soupire s’extirpe de ma gorge, espérons qu’Ida ne vienne pas s’inviter ici, sinon je suis un homme mort. Oh…Un homme mort ? Lan ! Espèce d’abruti fini !
-Je vous serai gré d’employer des termes bien plus respectueux que « vieux », Dylan. Mon nom suffira. Dans le cas contraire, je vais presque croire que nos sommes amis.
-Amis ? pouffe-t-il de rire. J’crois pas qu’un suceur de sang comme toi aurait le privilège d’être mon pote.
Une avalanche d’indignation rugit en moi alors que je m’efforce de composer un regard imperturbable. Privilège ?? Privilège ?? PRIVILÈGE ?? Moi avoir ce privilège ??!! Laissez-moi bien rire !! Comme ose-t-il se montrer aussi…aussi arrogant ?? Lan ressaisis-toi ! Ce n’est pas le moment de grimper dans les rideaux, il te faut redevenir posé et réfléchis. La frustration n’est pas un sentiment pour tes nerfs fragiles déjà si tendus depuis plusieurs jours. Mais as-tu vu comment il ose me répondre ce misérable sot ? Il daigne montrer de l’irrespect envers ma noble personne !! Moi, Sir Lan de Varen, homme valeureux qui, jadis, fréquenta de grandes personnes de renon. Moi, encore, riche et puissant, qui, jadis, contrôla et posséda des terres et des paysans !
-Ouf ! J’suis fatigué ! bâille Dylan en s’étirant.
Appétissant, je songe en regardant d’un air froid cette grande bouche ouverte où je peux discerner la trace de son ancien repas. Un frisson de dégoût me longe. Ces jeunes n’ont aucune convenance.
-Mais j’ai faim aussi, tu m’as empêché de finir mon morceau de gâteau.
Sur ce, sans me demander l’autorisation de se retirer, Dylan me contourne et marche avec nonchalance en direction de la cuisine où il ouvre mon réfrigérateur, attrape quelques succulentes pâtisseries que j’ai choisies dans l’une des meilleures pâtisseries de Paris –fort coûteuses - , du lait – de grande qualité - qu’il verse dans un grand verre de vitre serti de rubis rougeoyants. Ces pierres semblent capter l’attention de l’enfant…
-Quel âge avez-vous ? je fais en épiant le moindre de ses gestes.
-Seize ans, répond-t-il entre deux grosses bouchées de gâteaux.
Je grimace. Ne s’est-il donc pas qu’il n’est point poli de parler la bouche pleine de nourriture à demi mastiquée ? Ces humains ! Aucune classe, aucune retenue. Ils n’ont rien, seulement leur côté grossier et rustre. Une minute ! Vient-il réellement de prononcer…de mastiquer le mot seize ans ? Je cille des paupières, abasourdi et médusé. Un adolescent de seize ans, de nos jours, se regroupe avec des amis, ils demeurent figés devant leurs jeux vidéo ou regardent des photos dévalorisant la femme en se procurant moult désirs inassouvis. Ils fantasment, ils rigolent, ils se récoltent quelques bonnes claques après certains méfaits, mais comment ce petit être peut-il se retrouver dans la rue, volant et choisissant ses prochaines proies avec une ardeur si époustouflante ? Ceci est exubérant ! Parfaitement sous le choc, j’ouvre la bouche, la referme et me force à ressaisir mon calme, ma tranquillité, ma quiétude. Je tiens sous mon aile un jeune homme mineur, un jeune homme ayant l’âge d’être écuyer d’un preux chevalier. Perturbant.
-Vous êtes jeune, je relève d’une voix posée et ferme.
Il émet un « ouais » étouffé par une impressionnante bouchée de tarte aux framboises mélangé avec une cuillérée de crème glacée à la vanille. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un glouton, seulement j’aime un goûté riche et voluptueux et donc, je fournis ma cuisine de mets alléchants et dispendieux. Pour tout dire, ceci est une habitude acquise lors de mes jeunes années où l’on me servait un buffet ahurissant de nourriture des plus exquis. Dylan hoche vigoureusement la tête avant de se remplir la panse avec tous mes desserts. Choqué, je fais la grimace et lui annonce qu’il dormira à même le salon, tandis que moi, je me retirerai dans ma chambre afin d’y trouver un peu de repos.
-QUOI ??!! crache-t-il, indigné.
La bouchée qu’il mâchait disgracieusement éclabousse ma table en bois d’if ornée de moulures sinueuses et de pierres lumineuses. Je ne peux m’empêcher de froncer le nez de dégoût et de grincer des dents. Il a vraiment le don pour m’hérisser celui-là.
-Vous allez dormir dans le salon, je réitère lentement, en pesant chaque moi comme si je m’adressais à un enfant écervelé. Le divan est confortable et douillet, vous serez à vos aises.
-Mais…Non ! J’veux un lit le vieux ! -Hors de question, je dis avec flegme. Malgré le fait que j’ai plusieurs chambres d’amis, aucune ne possède un lit : elles ont d’autres utilités. Je vais donc vous déposer couvertures et oreillers sur ce ledit divan et vous vous coucherez à l’heure qui vous plaira. Alors, je vous dis bonne nuit.
Le saluant d’un hochement de tête sec, je pivote sur mes talons et gravis les escaliers, ignorant les hurlements frustrés me parvenant de la cuisine. Au bout d’un moment, je ne les entends plus, je n’accorde aussi aucune importance au fracas assourdissant qui rugit à l’étage inférieur. Tiens, le petit homme est fâché. Alors, je me faufile dans ma chambre où m’attend un lit de baldaquin immense, un foyer où gisent quelques bûches noircies, plusieurs penderies, deux tables de chevets, quelques tableaux anciens de peintres morts depuis belle lurette accrochés à mes murs. Épuisé, je me dévêtis entièrement et vais retrouver la chaleur de mon lit. Je me glisse sous les draps et m’endors avant même que ma tête ne frôle l’oreiller.
Je ne saurai affirmer si je songe ou si je me suis réellement endormi lorsque j’ouvre mes paupières brûlantes. Qu’est-ce qui m’a réveillé ? Généralement, je dors une journée complète sans même sortir de mon monde des rêves. Mes rêves sont les seuls moments où je suis bien. Je me redresse un peu sur mes coudes, observant ma chambre nullement éclairée par les rayons du soleil, cherchant la source de mon réveil…Une chose s’enfonce dans mes côtes, me soutirant un gémissement de surprise. Je sursaute avec force et remarque la présence de…Dylan - ??!!! - couché dans mon lit, recroquevillé sur lui-même, dormant à poings fermés. C’est son pied droit qui m’a heurté violemment.
-Mais que faites-vous là, sang et sacré cendre ( 1 )! je m’écrie avec vigueur. -Chut le vieux, j’dors, marmonne-t-il faiblement. -Je vous demanderai de quitter cette pièce sur le champ ! -Arrête de faire tant de raffuts !
Grrr !!! Je suis LE propriétaire de cette résidence, j’établis les ordres et je m’attends à ce qu’on les suivre !! Mais ce chenapan semble défier mon autorité, je vais donc lui montrer ce dont je suis capable !! Irrité, je me dresse sur mes genoux et m’apprête à le pousser de cette surface moelleuse, mais au moment où j’agrippe ses épaules menues, Dylan se rue contre ma poitrine et s’accroche à mon dos, griffant ma peau nue. Je grogne. Le petit camoufle son visage dans le creux de mon cou, échappe un couinement satisfait. Il est...adorable…Oubliant mon « lui montrer ce que je suis capable de faire », je m’étends sur lui tout en caressant sa chevelure en bataille, humant avec discrétion son parfum animal.
1 La roue du temps !!!! mwaaaaa !! | |
| | | Dylan Racoon, voleur de poubelles
Nombre de messages : 489 Age : 34 Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: Coup du sort [pv Lan] Dim 5 Aoû - 0:31 | |
| Je ne suis pas idiot. Qu'est-ce qui vous fait affirmer une telle chose ? Ah … je vois. Alors selon vous, n'importe qui allant se coucher dans le lit de son presqu'assassin est un fou ? Pire s'il se colle contre lui ? Mais qu'est-ce que sont donc ces préjugés ignobles ? Je ne suis pas fou… Je suis … J'ai… Ah et puis allez au diable. J'étais en bas, dans le salon, à faire du remue ménage pour marquer ma colère quand je me suis pris à zieuter le divan où je devais dormir. Pas question. No way ! Ce n'est pas une question de confort, pas le moins du monde. Après tout, comme je ne me lasse pas de le répéter – hmn – j'ai l'habitude de coucher le dos sur le sol, n'importe où; poubelles, bancs, pierres… Un divan pour moi, c'est du luxe. Mais normalement, quand je me glisse en douce dans une maison, c'est vers le lit que je me dirige, et pas vers le salon. Imaginez le voleur qui entre, dévalise tout, et par souci du respect des propriétaires, ne défait pas leur lit et dort sur le sofa ! SCANDALE !! Ce n'est tout simplement pas digne de moi. C'est donc pour cette raison fort simple que j'ai décidé de risquer ma peau pour en me glissant sous les couvertures de mon hôte indésirable – je me demande quand même qui de nous deux est le plus indésirable aux yeux de l'autre. Je ne voulais qu'un coin de lit au départ, mais je n'ai pas su m'en contenter. L'animal sauvage en moi a exigé un territoire plus grand. L'animal affectueux en moi a découvert que le corps du vampire endormi dégageait une certaine chaleur malgré son état de … mort plutôt avancée. L'animal sauvage renifle avec dédain, refusant de s'approcher davantage, prêt à concéder une parcelle du territoire chèrement acquis. Mais l'animal très affectueux ne l'écoute pas et le voilà blotti contre la poitrine et les jambes du Sir, au grand damne du raton méfiant et agressif. Le besoin de chaleur a prit le dessus, la bataille a été gagnée, un parti platement vaincu sans le moindre effort. ♪ Taratatamtatam ! Air victorieux de la part de l'affection ! Celle-ci glisse ses doigts pour agripper la couverture et la remonter sous son nez en signe de victoire. Et c'est là que ça se corse, parce que l'autre adversaire, celui contre lequel je me sers, se met à bouger dans son sommeil. Si j'avais eu des oreilles capables de le faire, je les aurais plaquées contre mon crâne, à l'affut du moindre danger, danger qui ne tardera pas à venir droit sur moi. Je l'entends gémir dans son sommeil, c'en est fait de moi. Il se redresse de peine et de misère sur ses coudes, faut dire que mon poids – plume certes mais poids quand même – ne doit pas aider. - Mais que faites-vous là, sang et sacré cendre ! grogne-t-il. S'en suit un charmant dialogue sur le fait qu'il soit trop bruyant à cette heure. Je suis fatigué, je n'ai pas dormi de la nuit. Je n'ai pas envie de passer tout le jour à marchander pour une place dans un lit à son côté, alors je fais ce pour quoi je suis le plus doué; être un mignon p'tit raton, adorable qu'on a seulement envie de serrer contre soit. Une peluche en somme. Alors qu'il essaie de me pousser par terre, je souris malicieusement et passe mes mains derrière son dos. Ma tête va se nicher au creux de son cou et je pousse un petit soupire – le plus adorable que je connaisse, personne n'y résisterait. Pendant un moment – qui me semble trop long – il se fige et je doute de la réussite future de mon plan. Mais bientôt, il se détend et s'étend – haha - de tout son long sur moi, prenant soin – le ciel lui en soit gré – de ne pas m'écraser trop lourdement. C'est avec un plaisir non dissimulé que je laisse ses mains jouer dans mes cheveux laissés décoiffés par notre légère escarmouche de fin de nuit. Je ronronne de plaisir quand je sens ses narines frémir – oh il le fait discrètement le brave homme, il ne veut pas que je sache – contre mon oreille. Je sens que je vais pouvoir atteindre mon quotta de chaleur corporelle pour la semaine à venir. - Vous n'enlevez pas vos lunettes ? dit-il en amorçant un geste que j'esquive. Vous pourriez les brisez, et cela ne doit pas être très confortable.- Non, je glisse en baillant. Elles ont une valeur symbolique très personnelle, j'les enlève jamais.Il hausse les épaules et se repositionne avec lenteur. Je ne mets pas de temps à m'endormir, bercé par la respiration fraîche et douce de mon… copain de couche ? Cette expression est-elle appropriée ? Bah, peu m'importe. * * * Il n'est pas encore sept heures quand je m'éveille, et le soleil est encore bien haut dans le ciel. Aucune chance que l'autre ahuri ne se lève tout de suite. Je le pousse doucement pour qu'il s'écarte de moi. Il ouvre un œil aveugle et consent à bouger de quelques pouces avant de le refermer en marmonnant que j'ai tout intérêt à ne pas tenter de m'enfuir pendant ce qui reste du jour. Ne vous inquiétez pas mon vieux, cette maison est trop remplie de belles choses pour que j'aie la stupidité de m'enfuir maintenant. On m'offre le gîte et le couvert, je serais idiot de m'enfuir lâchement, même si je risque de perdre quelques plumes – poils – dans cette affaire. Je me sors du lit avec précaution, ne voulant pas faire trop de bruit et l'empêcher de se rendormir. Je descends l'escalier et m'assieds sur la dernière marche. Je passe une main dans mes cheveux, l'autre, je la glisse dans la poche du pantalon emprunté à Lan. J'en ressors la bague que j'ai eu tant de mal à voler, et que j'ai failli perdre plus que facilement, en comparaison. Je la tourne et la retourne à maintes reprises, la faisant passer devant la lumière qui filtre au travers des persiennes. Jolie, mais sans plus. Je repense aux nombreuses pierreries qui ornaient les vêtements et le corps du vampire la veille. Pourquoi celle-ci ? Pourquoi celle-ci alors qu'à côté du reste elle a l'air … morte ? Je glisse l'autre main dans l'autre poche pour en ressortir une petite poignée de rubis. Je souris à leur vue. C'est bien ce que je me disais. La bague ne me pousse même pas à sourire. Elle me rend triste, voir même morose. Elle a quelque chose de spécial, que je n'arrive pas à m'expliquer. Je retourne mon regard vers les pierres précieuses arrachées discrètement de toutes les coupes assorties du maître de la maison avant de tout remettre dans mes poches. Je me lève, époussette le vêtement et attrape une pomme sur le comptoir. Je passe cinq bonnes minutes à la faire briller de mon mieux puis je croque dedans pour la tenir entre mes dents pendant que je me saisis de la montre à gousset qui pend sous ma chemise. Sept heures. Avant la nuit. Je dois être rentré avant que la nuit ne tombe. Avant que l'autre ne se réveille et voit que je suis absent. * * * - Où étiez-vous ? rugit la voix de Lan alors que je me glisse par une fenêtre, mes vêtements allégés par ma petite sortie. - Ben j'tais sorti prendre un peu l'air. Mais j'suis r'venu tu vois ! J'me suis pas enfui.
La sueur coule le long de mon dos. Et s'il décidait que je n'avais pas le droit de prendre de telles initiatives ? S'il décidait que je méritais la mort ? Alors peu m'importerait puisque j'ai planqué mon butin. Mes ongles et mes mains portent encore les traces de terre tenaces. Je marche avec nonchalance vers l'évier pour me laver les mains. Savon, eau, chiffon… tout est utile pour m'enlever toute cette crasse. Je sens les yeux du vampire dans mon dos, son regard meurtrier. Il m'en veut d'avoir défié son autorité sans doute. Eh bien qu'il ronge son frein, parce que Dylan ne reçoit d'ordres de personnes… À moins qu'il n'en ait l'envie loufoque ce qui, avec mon manque de courage flagrant, n'est pas si rare que cela. - Cela ne sert à rien de vous laver, dit-il derrière moi. - Pourquoi ? - Parce que vous allez retourner les salir. Nous sortons. Et nous allons retrouver cette bague.
Je ferme le robinet, mes mains sont encore un peu sales. -J'vous ai dit que j'savais pas elle était où vot' foutue bague. - Et moi je vous ai dit que je retournerais Paris pierre par pierre avec vous s'il le fallait, tonne-t-il. Quelque chose dans sa voix me dit que je n'ai pas intérêt à protester. Sortir, je veux bien. Chercher, creuser, ça va toujours. Mais je m'arrangerai pour creuser loin de ce triste bijou. Paris sera entièrement soulevé s'il le faut, mais la bague restera bien planquée. Je l'ai caché dans un endroit différent de tout ce que j'ai pu trouver jusqu'à maintenant. À la vérité, ce n'est pas à Paris que nous la trouverons. Je suis bien plus futé que j'en ai l'air. Je me souvenais fort bien de ces paroles. Pierre par pierre. Je suis amusé d'autant de zèle de sa part, pour un bidule idiot et presque sans valeur. Mais je ne me moquerai pas trop vite. Ça pourrait jouer sur ma durée de vie. - Bon ben qu'est-c'qu'on attend vieux ? je lance joyeusement en ouvrant la porte et en lui faisant signe de passer devant. Paris va pas s'creuser tout seul ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Coup du sort [pv Lan] | |
| |
| | | | Coup du sort [pv Lan] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |