Entretient entre Maître-esclave[PV Raquel]

Je fus surpris et heureux à la fois de voir surgir mon bien-aimé Maître dans mon charmant loft que j’ai choisi avec soin et caprice. Ma demeure, en plus d’être ravissante, est bien située dans les plus beaux quartiers de Paris. J’en suis même très fier. Chaque pièce représente la richesse, tout est décoré d’ornements doré ou argentés avec un luxe rare et tous les meubles sont d’une qualité inouïe. En fait, je me fis un joli petit présent en achetant ce loft dispendieux muni de deux étages et d’une grande espace. Sur les murs, il y a plusieurs peintures de grands peintres d’antan, des rideaux du plus fin tissu, des cadres à l’intérieur desquels les visiteurs peuvent lire différents dictons, des extraits de poèmes que je prise tout particulièrement ou encore des croquis faits par mon merveilleux Seigneur dans le temps où il s’exerçait à ce genre d’art.

Ainsi donc, comme je disais plus haut, je fus sincèrement enchanté de croiser le regard de mon Seigneur et Maître Raquel lorsque celui-ci franchit le seuil de ma demeure. J’en fus même comblé et rassuré; il n’était pas venu me visiter depuis belle lurette et je craignais qu’il ne m’oubliât à cause de sa nouvelle conquête. Alors que je lui caressais les cheveux, il m’a révélé l’horrible vérité, celle que je ne souhaitais nullement connaître et qui me brisa le cœur par la suite. «Elle lui ressemble plus que je ne l’avais cru. »

Ces mots résonnent fortement dans mes oreilles et me procurent un frisson de pur effroi, d’affolement même, voire de terreur. Aussitôt, je me figeai dans une posture douloureuse, mes mains se crispant dans les cheveux soyeux et parfumés de mon prince noir. Impossible. Tout bonnement impossible. Cela ne pouvait être vrai. Je ne désirais point accepter ceci. C’est en tremblant légèrement que mes mains se retirèrent, Raquel me dévisagea alors avec ses yeux plissés et indéchiffrables.

-Fuyez-la, soufflai-je, conscient de l’imminente tempête qui détruirait ma résidence tout neuve.

Cependant, contrairement à mes attentes, Raquel se contenta de froncer les sourcils jusqu’à ce que les deux pointes se rejoignirent et illustrèrent un formidable V. Toutefois, ses traits ne se modifièrent pas. Néanmoins, je sentis en lui un torrent d’irritation et de frustration; il ne tolère guère que je lui dicte ses actes. Mais tout ceci est pour son bien. Seulement, il refuse de le croire ou se voile les yeux d’un bandeau épais.

-Elle vous fera du mal, comme cette femme. Je ne peux supporter que vous souffriez encore, mon Maître.

-Elle a accepté le pacte, dit Raquel comme cela réglait la question.

Je soupirai et me massai les tympans. Cet homme est réellement bouché sur tout. Bien qu’elle soit encline aux conditions de cet ange, elle découvrira prochainement le véritable visage de Raquel de Brackenwood et ne le trouvera guère séduisant. Dès lors, elle décidera de s’échapper, de s’éloigner, de briser les liens qui les unissent. Et si…Et si elle ressemblait à…à l’odieuse comtesse, alors…Oh, je ne veux même pas y penser.

-Je vous aime, mon Seigneur, c’est pourquoi je tiens à vous. Délaissez-là. Trouvez-vous une autre fille bien moins dangereuse.

Je veux le protéger de cette fille, comme je veux la protéger de lui. Si elle ressemble à la monstrueuse comtesse, alors elle devrait subir toutes les agressions de Raquel sur sa personne. Ce dernier voudra peut-être se venger sur une autre en s’imaginant…Mais dans le cas contraire, il souffrira à cause de la jeune hybride. Pourquoi s’acharne-t-il encore autant à cette ancienne et funeste histoire ? Qu’il l’oublie ! Qu’il évite toutes femmes pouvant lui correspondre ! Ce n’est pas bien compliqué, je suppose.

-J’ai tout planifié depuis des années, murmura Raquel d’une voix froide d’où pointe une nuance de colère.

Je soupirai encore une fois. Imbécile. À joue-t-il ? Que veut-il réellement ? En quoi cette jeune femme peut-elle attirer autant son attention ? Mes mains recommencent à caresser son cuir chevelu avec douceur, comme pour apaiser son tourbillon de vives émotions. «J’ai tout planifié depuis des années ».

-Que voulez-vous dire par là ?

[Gomen, c'est mauvais XD je savais pas trop où m'en aller.]

Tu ne comprends pas, Nathanial. Mais je ne comprends pas moi non plus. Je me souviens de ce que je m'étais si dûment promis après le sort que j'ai réservé à la comtesse, après ce qu'elle-même m'avait fait. La fuir ? Tu es fou ! Est-ce que l'homme que je suis pourrait fuir devant une simple femme ? Et pourquoi fuir ? Je n'ai pas peur d'elle. C'est quand on a peur que l'on fuit. On ne fuit pas quand c'est nous qui faisons peur. Raquel ne fuit pas. Je te toise avec assez d'insistance pour que tu comprennes ce que je pense, durement, méprisant de tes propos énoncés avec tant de négligence.

-Qu'est-ce qui te prends, Nathanial ? Pourquoi me protéger ? Tu sais bien que rien ne peut m'atteindre.

-Je ne parle pas de ce genre de mal, mon maître, et vous le savez très bien.

Oui, je sais de quoi tu veux parler. Je soupire, donne un petit coup de tête dans ton ventre pour que tu reposes tes mains su mon crâne et reprennes ce petit massage que j'appréciais beaucoup. Tu me connais, tu comprends le message, et tes doigts reprennent leur balai dans mes cheveux. Ton sofa est trop court, mes jambes dépassent à l'autre bout et je dois soit les laisser pendre ou les replier. Je choisis de les laisser balloter, trop lâche pour les remonter simplement par-dessus le bras moelleux de meuble. Je suis bien, ainsi. Écrasé à ne penser à rien de plus important que le confort de mes jambes. Même mes doigts sont au repos, une main trainant au sol et l'autre posée sur ma poitrine.

-Je suis las, je dis dans un soupire. Est-ce normal qu'après des milliers d'années d'existence …

-Oui, mon maître. Mais votre énergie vous reviendra. Si vous portez attention vous remarquerez que la dernière fois que vous vous êtes senti ainsi c'était …

-C'était après le fâcheux incident avec la comtesse ! je récite en raillant, habitué à ce discours. Je sais cela, Nathanial. Et je sais que tu te feras un plaisir de m'en rabâcher les oreilles sans cesse jusqu'à ce que j'admette que tu as raison. Mais tu as tort. Ça n'a rien à voir avec Erzébeth !

Tu soupires, je sens d'ici ton souffle chaud qui s'écrase sur mon front. J'ai envie de penser à autre chose ce soir. Je sais que tu as raison, et cela me fait mal de l'avouer, même si ce n'est qu'à toi. Tu hésites un peu avant de reprendre, à peine découragé par le regard sauvage que je te lance, m'affirmant que je viens tout juste de dire qu'elle lui ressemblait et que je n'avais toujours pas répondu à ta question : qu'est-ce que j'avais voulu dire en affirmant que j'avais tout planifié depuis longtemps ? Encore une fois, j'élude la question, préférant m'acharner sur l'autre point pour ne pas avoir à répondre de celui-ci, pour une phrase que j'ai bêtement laissé échapper.

-Elle n'est pas comme elle : elle a accepté le pacte. Et ne me dis pas que cela ne fait aucune différence ! Quand je rentrerai cette nuit, je la tirerai du lit et lui apposerai la marque.

Je te sens tressaillir et l'une de tes mains va s'accrocher à ta nuque, près de la marque sur ton épaule droite. Oui, tu te souviens de la douleur.

-Quand elle saura quel genre d'homme je suis, et ce que je peux faire, elle n'aura aucune envie de me mettre en colère en cherchant à fuir. Ezrébeth, je l'avais laissée libre, je ne l'avais pas marquée. Tu vois ? Cela fait une différence. Prends-toi, par exemple. Serais-tu toujours avec moi si tu n'avais pas ce signe qui te rappelait à l'ordre, te rappelant tout ce que je peux faire ?

Mais quelle question…Pour qui me prend-t-il ? Dès notre première rencontre, je me suis laissé attirer par son charisme, son charme diabolique et sa prestance. J’ai immédiatement su que je suivrais cet homme jusqu’au moment où la mort s’envolera de son lugubre royaume, la faux à la main, afin de ravir mon âme. Sa voix me fit trembler de désir, son parfum m’enivra tendrement. C’est à ses côtés que je vivrais éternellement, pour le servir, pour le protéger du mieux que je le puis. La marque…de brûlure sur mon épaule n’est que la signature d’un pacte qui est, pour moi, inutile puisque je serai à jamais l’esclave, la dévoué et fidèle serviteur à cet ange ténébreux. Raquel, mon maître, le sait malgré tout. Il m’a imprimé son appartenance dans ma chair, il m’a mutilé comme son bétail, il m’a désigné comme sien. Je n’ai pas besoin de cette brûlure boursoufflée pour me souvenir de mon statut et du personnage auquel j’appartiens.

-Vous savez, mon Maître, que je vous suivrai dans la mort si cela doit arriver. Je m’attriste de prendre conscience que vous ne m’accordiez pas une opinion plus optimiste à mon sujet. Je suis vôtre. Je suis né pour vous servir. Et j’ai pour vous des sentiments bien plus profonds qu’un fils pour son père, qu’une aimante pour son tendre amour, qu’une mère envers son enfant. C’est pourquoi je tiens à prendre soin de vous, que je tremble à l’idée qu’une autre femme puisse ainsi débarquer dans votre vie et vous blesser à nouveau. Qu’elle soit marquée, mon Seigneur, ne peut que vous apporter davantage de chagrin et cela, je ne puis le tolérer. Car lorsque sur vous joues, je vois perler des larmes de tristesse, je sens la terre gronder son immense courroux et l’eau bouillonnée sa fureur.

Tandis que je discourais ainsi, mes mains ont repris leur position initiale et glissent amoureusement dans le cuir chevelu de mon Maître. Ce dernier me tend des coups d’œil irrités, soupire avec désespoir et se masse lentement les tempes puis l’arrête du nez. Avec douceur, je repousse ses mains que je repose sur son ventre et m’attarde au niveau de son front afin de lui prodiguer quelques soulagements. Comme un enfant, il se laisse bercer par mes suaves caresses, l’ombre d’un sourire reconnaissant sur le bord des lèvres. À la vue de son air calme et serein, je ressens une véritable bouffée de joie contenue et d’un certain fourmillement particulier. Je souris pour moi-même. Mon Maître n’est doux qu’avec moi. Même avec la vile comtesse, il était rude. Mais d’un rude amoureux. J’étais content à l’époque qu’il puisse s’épancher dans l’amour fiévreux d’une relation passionnée, seulement cette femme ne lui prit pas uniquement son cœur de pierre. Depuis, je me méfie de toutes les femmes qui tournent autour de Raquel ou qui demeurent trop longtemps avec lui. Je devrais rencontrer cette jeune inconnue qui semble…attribuée d’un certain statut aux yeux de mon souverain.

-Je peux comprendre que mon comportement vous importune, mon Maître, mais sachez que je ne pense qu’à vous dans tout ceci. Cela dit, que diriez-vous de passer à un autre sujet de conversation ?

-Bien volontiers, souffle Raquel en abaissant les paupières.

Je souris malgré moi, le repousse gentiment, me récoltant un regard meurtrier, mais je lui adresse un air enjôleur auquel il répond par un sourire pervers, découvrant avec contentement l’idée qui germe dans mon esprit.

-Vous n’avez encore jamais visité les pièces de ma demeure…J’en ai plusieurs à vous présenter.

-Plusieurs ? susurre Raquel en frissonnant.

Je souris de plus belle.

-J’espère que vous êtes libre pour les prochaines heures…Toutes les pièces sont longues à…arpenter…Commençons par le lit ?

M’humectant les lèvres, je l’entraîne à l’étage supérieur où il me propulse sur mon lit.

Ce que j’ai toujours apprécié de Nathanial, c’est sa docilité quand il est question de certaines choses. M’épancher en lui est l’une des activités que je préfère, et il le sait. Il sait aussi deviner où et quand j’en ai envie. Une seule fois il s’est frappé à mon refus, depuis, allez savoir comment, il sait toujours quand proposer ou ne pas proposer. Il pourrait donner des cours à Eledwhen , elle finirait peut-être par comprendre que je n’ai aucunement envie d’elle, qu’elle me dégoûte au plus haut point et me rend malade. Je n’ai jamais apprécié que l’on m’aime. Je dois inspirer la terreur, pas l’affection. Le vampire fait exception à la règle, mais je n’ai jamais perdu mon temps à essayer de m’expliquer ce phénomène. Et puis, il ne m’aime pas. Il aime me servir. Cette salope ... Je tuerais Ashael simplement pour l’avoir mise au monde, ce serait une raison suffisante, même en oubliant tout le reste.

Je me laisse entraîner par la main docilement, sachant toutefois très bien qu’une fois dans cette chambre, c’est moi qui prendrai le dessus. Et comme de fait, une fois arrivés, tu te laisses sagement pousser sur les draps satinés. Je n’ai jamais été très fort sur les préliminaires. Mais tu le sais, et sembles très bien vivre avec mes manies. De toutes façons, je sais que tu aimes que je te remplisse. Tu prends ton plaisir malgré tout : je m’organise toujours pour qu’il en soit ainsi, avec toi. J’ai toujours l’impression de te le devoir, vu tout ce que tu accomplis en mon nom de par le monde.

Debout devant le lit, je regardes mon esclave se tortiller, essayer d’agripper mes hanches avec ses jambes. Il sait me donner l’impression qu’il a besoin de ma semence pour vivre, au même niveau que le sang. Je défais mon pantalon, grimpe sur lui à califourchon. Mais je ne me positionne pas sur son bassin. C’est contre ses lèvres que je lui colle mon sexe déjà dur rien que de l’avoir suivi dans cette chambre, la tête emplie d’idées perverses. Avec une docilité et une douceur exemplaire, tes lèvres s’entrouvrent, s’emparent de mon gland chaud et gorgé de désir. JE pousse un gémissement rauque, passe l’une de mes mains dans tes cheveux bruns et aussi doux que les miens. Tu gigotes un peu, voudrais utiliser tes mains pour cette tâche que je t’ai donnée, mais mes jambes entravent trop bien tes bras pour que tu puisses les emmener là où tu le voudrais.

-Et attention que je ne sente pas tes dents, je dis, habitué de le répéter à toutes ces femmes que je viole, pour que l’envie ne les prenne pas de me mordre.

Avec elles, toutefois, je m’assure moi-même que leur mâchoire ne se referme pas brusquement, grâce à mes pouvoirs. Mais même si Nathanial est doté d’une dentition de vampire assez impressionnante, je ne crains en aucun cas qu’il ne m’arrache quelque partie importante. Juste comme je prononce cet ordre, ses dents taquinent mon membre, le mordillent doucement alors que sa langue me fait lentement mourir. Je me retire de cet étau chaud et humide, lui intimant l’ordre de se tourner et de m’offrir son sang. Il me dit, comme toujours, d’en faire ce que je veux. Je le débarrasse de ses vêtements encombrants, les déchirant plus que ne les retirant.

Son poignet se tend vers moi. Je me penche pour le saisir et le mordre férocement. Nathanial gémit, mais de plaisir. Les vampires aiment ce genre de choses. Ashael m’a rapporté une fois qu’une fois, il avait observé Ida et son amant et tous deux, après leur rapport, avec la gorge pleine de plaies et le corps couvert de sang. C’Est un autre quelque chose que j’ai toujours apprécié chez Nathanial. Le sang, coulant abondamment dans ma main, est recueilli, et appliqué comme lubrifiant naturel sur mon sexe et l’orifice frémissant de mon partenaire de jeu. Je souris, y appuie mon gland. Nul besoin de préparation pour cet homme : je l’ai enfilé si souvent qu’aujourd’hui, il s’ouvre comme une fleur dès que je m’approche. Avec lenteur, je m’enfonce dans cette nouvelle cavité. Je ne pourrais pas dire si je préfère son cul à sa bouche. Je sais seulement qu’ici, j’ai du mal à me contrôler. Cette étroitesse naturelle me rend fou, me fait me remplir de désir encore plus, ce qui distant un peu plus son fondement, qui le fait gémir sous mes coups de bassin d’abord lents, puis rapides, puis complètement déchaînés. Il vient avant moi, stimulé très fortement par le simple fait que ce soit moi qui me trouve derrière lui, et pas quelqu’un d’autre. Ma main sur son sexe effectue des va et vient langoureux alors qu’il se vide. Je lui malaxe les bourses, le soutiens à la place de ses genoux qui sont sur le point de flancher, pour qu’à mon tour je puisse m’épancher, emplissant son corps de ma crème chaude. Mais il ne m’en laisse pas l’occasion. Il s’avance, me force à me retirer, et se tourne avec malice vers moi.

-Je sais qu’après, vous allez vouloir vous reposer. Mais moi j’ai encore envie de vous, mon maître. Alors pas question que atteignez l’orgasme tout de suite.

listening to Stratovarious - Blackout